PhysioHomeCare https://physiohomeswiss.ch Votre Physio à domicile Wed, 28 Jun 2023 07:37:06 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.5.2 https://physiohomeswiss.ch/wp-content/uploads/2022/07/cropped-icone_site-croix-32x32.png PhysioHomeCare https://physiohomeswiss.ch 32 32 Le syndrôme douloureux régional complexe : la physiothérapie, une alliée! https://physiohomeswiss.ch/le-syndrome-douloureux-regional-complexe-la-physiotherapie-une-alliee/ Mon, 26 Jun 2023 08:34:33 +0000 https://physiohomeswiss.ch/?p=34746 Ce syndrome est caractérisé par des douleurs neuropathiques (secondaires à une atteinte du système nerveux central ou périphérique, c’est-à-dire touchant le cerveau, la moelle épinière ou les nerfs) associées à une atteinte du système nerveux autonome (partie du système nerveux qui est liée aux organes internes). Le plus souvent, le SDRC apparaît suite à une fracture, une intervention chirurgicale, une entorse ou encore un examen arthroscopique. L’origine de cette pathologie serait avant tout centrale avec des symptômes périphériques associés (1).

Physiopathologie du SDRC

Le SDRC est défini comme une pathologie pouvant atteindre un membre ou un segment de membre (2).

On distingue deux types de SDRC définis chacun par l’International Association For The Study Of Pain (IASP). Le SDRC de type I, anciennement appelé « algoneurodystrophie », est décliné par l’IASP comme suit : « Syndrôme douloureux se développant localement après un événement nociceptif (douloureux), de façon disproportionnée par rapport à l’événement initial et ne restant limité qu’au territoire de projection d’un nerf périphérique ». Le SDRC de type II, anciennement appelé « causalgie », est expliqué comme un « syndrome douloureux, habituellement d’une main ou d’un pied, débutant après une blessure incomplète d’un nerf ou d’une de ses branches principales. La douleur de type neurogène évolue peu à peu vers un syndrome comparable au SDRC de type I ».

Le SDRC est caractérisé par différents stades (Schwartzman RJ et al., 1987) :

  • le stade 1 : douleur, œdèmes, troubles vasomoteurs localisés
  • le stade 2 : progression de l’œdème, épaississement de la peau et des tissus mous, atrophie musculaire (3-6 mois)
  • le stade 3 : limitations des amplitudes de mouvement, rétractions tendineuses, peau cireuse, altérations unguéales (ongles)

En 2002, Bruehl et al. proposent une classification en 3 sous-types du SDRC :

  • le sous-type 1 : syndrome limité avec prédominance de troubles vasomoteurs
  • le sous-type 2 : syndrome relativement limité avec prédominance de douleurs neuropathiques
  • le sous-type 3 : tableau clinique floride

D’après Bruehl et al., en 2002, la classification initiale est un leurre. En effet, les personnes atteintes d’un SDRC ne passent pas forcément par tous les stades cités par Schwartzman RJ en 1987. Les sous-types de SDRC correspondent mieux et permettent un traitement plus adéquat de la pathologie en fonction de la personne et de ses symptômes. Cependant, cette classification n’est pas validée dans la littérature.

Le mécanisme d’apparition du SDRC reste controversé mais on sait depuis quelques années que l’origine de cette pathologie est centrale. Elle comporte aussi une atteinte périphérique.

Au niveau cérébral, il apparaît une hyperexcitabilité des neurones nociceptifs (neurones de la douleur) due à une modification de leurs propriétés électro-physiologiques (Serge Perrot et al., 2002). Le système nerveux central associe n’importe quelle stimulation à la douleur alors que ce ne serait pas le cas en temps normal (intérêt de la thérapie miroir).

Prise en charge de physiothérapie

Dans le cadre de cette pathologie, la kinésithérapie a pour buts : la conservation de la mobilité, le recouvrement fonctionnel et, bien-sûr, le contrôle de la douleur. En effet, la douleur et l’hyper-algie sont tellement importantes dans certains cas que l’utilisation du membre affecté est compromise. La prise en charge doit être précoce et pluridisciplinaire. Comme cette pathologie est à multiples symptômes, le thérapeute doit pouvoir proposer un traitement adapté.

Le traitement en kinésithérapie proposé serait tout d’abord à visée antalgique via l’éviction ou la correction des contractures musculaires réflexes, des attitudes vicieuses. De nombreuses techniques seront utilisées afin d’obtenir une désensibilisation (biofeedback proprioceptif). On utilisera aussi en tant que kinésithérapeute la thérapie manuelle, l’hydrothérapie, des techniques isométriques ainsi qu’une remise en charge progressive pour une meilleure revalidation locomotrice.

On retrouve également d’autres techniques déjà utilisées pour d’autres pathologies comme la douleur fantôme après amputation, l’hémiplégie, les troubles psychosomatiques et latéraux… Une de ces thérapeutiques est la thérapie miroir.

Le traitement par la thérapie miroir a été souvent abordé durant ces dernières années. Ramachandran et al., en 1996 ont été les premiers à s’intéresser à cette technique. Ils ont remarqué que lors de douleurs fantômes secondaires à une amputation, le travail en miroir permettait de diminuer significativement ces douleurs.

On place un miroir entre les deux membres. Le sujet doit regarder le reflet du côté sain dans le miroir. On demande au sujet de bouger le membre sain et de regarder le reflet du mouvement dans le miroir. Le sujet a ainsi l’impression que c’est le membre pathologique qui bouge sans pour autant que la douleur n’apparaisse puisque le membre pathologique ne bouge pas. Comme nous l’avions dit précédemment, le cerveau des personnes présentant un SDRC déclenche de manière systématique un stimulus douloureux lors d’une activation du membre atteint. Le cerveau est « illusionné »..

En 2005, Harden RN et al., ont effectué une étude contrôlée sur la thérapie miroir et le SDRC. Il en est ressorti une amélioration de la douleur et de la discrimination tactile au niveau du membre pathologique.

En fait, ces résultats deviennent possibles car chaque hémisphère cérébral à un contrôle sur son côté opposé dans le corps. De plus, il existe une inter-connectivité entre ces deux hémisphères. La partie du cerveau qui gère le côté pathologique peut ainsi retrouver un fonctionnement normal via l’hémisphère sain et les informations que ce dernier reçoit.

Un autre traitement a été étudié, c’est celui de la rééducation proprioceptive vibratoire. Cette technique aurait le même effet que la technique miroir. En appliquant une vibration sur le tendon d’un muscle on créerait une illusion du mouvement.

Monsieur Gay A (2007), dans un essai ouvert, a testé cette technique. Il disposait d’un groupe témoin (rééducation conventionnelle) et d’un groupe bénéficiant de la rééducation vibratoire. Après 10 semaines de traitement, le groupe témoin n’avait aucune amélioration de la douleur. Le groupe ayant bénéficié des vibrations a quant à lui vu ses douleurs diminuer de 50% (avec diminution de la prise d’antalgique) ainsi qu’une augmentation de la mobilité articulaire de 30% supérieure à celle du groupe témoin.

En 2005, Moseley GL, propose un traitement sur douze semaines chez des personnes ayant développé un SDRC suite à une fracture du poignet. Il demande aux sujets d’effectuer quotidiennement et pendant 10 minutes des exercices de reconnaissance de la latéralité (I), des mouvements imaginaires (II) et des exercices type thérapie miroir (III). Il répartit ses sujets en trois groupes. Le premier effectue les exercices I, II et III, le deuxième fera les exercices III, I, III (dans cet ordre précis) et le dernier groupe fera les exercices I, III et I (dans cet ordre précis également).

A 12 semaines, la douleur avait diminué de façon plus importante pour le groupe avec les exercices I, II et III. Il n’y a en revanche pas eu d’amélioration relative du côté fonctionnel.

Cette pathologie s’accompagne de divers symptômes comme des déficits de force, allodynies, troubles de la sudation, troubles thermiques, modifications de la peau. D’après Forderreuther S et al (2004) une exclusion fonctionnelle du membre due à l’accumulation des nombreux symptômes peut être observée.
Janig et Baron (2002) suggèrent que cette pathologie pourrait trouver son origine dans une altération des processus d’intégration des informations sensorielles et motrices.

On a donc dans cette pathologie de nombreux symptômes qui aboutissent à une diminution de la mobilité du membre atteint.

Conclusion

En conclusion, la physiothérapie joue un rôle essentiel dans le traitement du SDRC, offrant de multiples avantages pour les patients atteints de cette affection complexe. En combinant différentes techniques et approches, les physiothérapeutes sont en mesure d’améliorer la fonctionnalité, de réduire la douleur et de favoriser la guérison chez les personnes souffrant de cette pathologie. Les exercices thérapeutiques, les mobilisations articulaires, les techniques de relaxation et les méthodes de désensibilisation sont autant d’outils utilisés pour restaurer la mobilité, réduire l’inflammation et rétablir une qualité de vie optimale.

La physiothérapie offre également un soutien psychologique précieux, permettant aux patients de mieux comprendre leur condition et d’adopter des stratégies d’adaptation efficaces. Les physiothérapeutes jouent un rôle de guide et de motivateur, encourageant les patients à persévérer dans leur programme de traitement ainsi qu’à surmonter les défis physiques et émotionnels liés au SDRC.

En outre, la physiothérapie permet une approche individualisée, prenant en compte les besoins spécifiques de chaque patient. Les séances de rééducation sont adaptées en fonction de l’évolution de la maladie, favorisant ainsi une progression graduée vers la récupération. Cette approche personnalisée contribue à rétablir la confiance du patient dans sa capacité à se rétablir et à retrouver une qualité de vie optimale.

Bien qu’il n’existe pas de traitement curatif pour le SDRC, la physiothérapie se révèle être un allié précieux dans la gestion des symptômes et dans la promotion de la guérison. Grâce à son approche holistique, intégrant des aspects physiques et psychologiques, la physiothérapie apporte un soulagement significatif aux patients souffrant de SDRC, les aidant à retrouver une fonctionnalité optimale et à reprendre le contrôle de leur vie.

En définitive, la physiothérapie représente une composante essentielle dans la prise en charge du SDRC, offrant une approche globale qui favorise la récupération physique et émotionnelle des patients. Grâce à ses techniques spécialisées et à son accompagnement personnalisé, elle contribue à atténuer les douleurs, à restaurer la mobilité et à améliorer la qualité de vie des personnes touchées par cette affection.

Bruehl S., Harden RN., Galer BS., « External validation of IASP diagnostic criteria for complex regional pain syndrome and proposed research diagnostic criteria ». Pain 81:147–54, 1999
Gay A., Parrate S., Salazard B., Guinard D., Pham T., Legré R. et al., “Proprioceptive feedback enhancement induced by vibratory stimulation in complex regional pain syndrome type I an open comparative pilot study in 11 patients ». Joint Bone Spine 74: 461-6, 2007
Schwenkreis P., Maier C., Tegenthoff M., « Motor cortex disinhibition in complex regional pain syndrome (CRPS)-a unilateral or bilateral phenomenon? » Pain 115: 219–20 (Author reply 20–1), 2005
Schwartzman RJ., McLellan TL., « Reflex sympathetic dystrophy: A review. » Arch Neurol 44: 555–561, 1987
Perrot S., Trèves R., « Les douleurs neuropathiques » Revue Rhumatismale 69 : 961-70, 2002
Manning DC., « Reflex sympathetic dystrophy, sympathetically maintained pain, and complex regional pain syndrome: diagnoses of inclusion, exclusion, or confusion?  » J Hand Ther 13: 260–8, 2000
Janig W, Baron R. « Complex regional pain syndrome is a disease of the central nervous system. » Clin Auton Res 12: 150–64, 2002
Forderreuther S., Sailer U., Straube A., « Impaired self-perception of the hand in complex regional pain syndrome (CRPS) ». Pain 110: 756– 61, 2004
Moseley GL., « Is successful rehabilitation of complex regional pain syndrome due to sustained attention to the affected limb? A randomized clinical trial ». Pain 114 : 54-61, 2005
Bruehl S., Harden RN., Galer BS., « Complex regional pain syndrome: Are there distinct subtypes and sequential stages of the syndrome? ». Pain 95: 119–124, 2002

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La kinésiophobie : la peur du mouvement https://physiohomeswiss.ch/la-kinesiophobie-la-peur-du-mouvement/ Mon, 26 Jun 2023 07:54:14 +0000 https://physiohomeswiss.ch/?p=34732 Cependant, il arrive parfois que cette peur du mouvement devienne excessive et infondée, c’est ce qu’on appelle la kinésiophobie. A terme, elle peut même avoir pour conséquence un déficit fonctionnel et la chronicisation de la douleur par peur.

La kinésiophobie est une problématique extrêmement présente dans la prise en charge du patient douloureux ou post-opératoire. A l’heure actuelle, elle est largement documentée même si elle reste très peu connue des patients.

La kinésiophobie: définition

La kinésiophobie vient du mot grec “kinésis” (le mouvement) et du mot “phobos” (la peur effroi).

La kinésiophobie est définie dans la littérature comme suit : « une peur excessive, irrationnelle et débilitante du mouvement et de l’activité physique résultant d’un sentiment de vulnérabilité à une blessure douloureuse ou à une nouvelle blessure douloureuse » [1]

Souvent, les peurs et les appréhensions liées à la douleur conduisent à l’évitement des activités perçues comme susceptibles de déclencher ou d’aggraver la douleur, ainsi que de causer des lésions.

On définit la kinésiophobie comme la peur ou l’appréhension au mouvement. Les personnes concernées évitent de bouger pensant que la douleur est un signe de gravité des lésions qui en sont à l’origine. On observe alors une hypervigilance sur des mouvements ou activités précises. Les études ne montrent cependant aucune corrélation entre la douleur, la gravité des lésions et la peur du mouvement. [2]

La kinésiophobie entraîne une chronicisation de la situation douloureuse. Il y a un fort impact psychologique (croyances, perceptions, personnalité à tendance catastrophique) dans la transformation d’une douleur aiguë en douleur chronique chez les patients atteints de kinésiophobie.

La kinésiophobie entretient le patient dans un cercle vicieux d’inactivité physique par peur du mouvement. Apparaît alors un déconditionnement musculaire général qui peut aboutir à une incapacité totale voire un handicap.
On peut citer l’exemple d’un patient qui a subi une opération visant à une pose de prothèse totale du genou. Suite à l’intervention chirurgicale, Madame A développe une kinésiophobie. Les douleurs post-opératoires l’amènent à anticiper tous les mouvements susceptibles de déclencher des douleurs. Il en découle une anxiété et une approche négative des exercices de rééducation au point où cette dernière devient impossible. L’absence de rééducation engendre une fonte musculaire importante et une incapacité physique aux activités de la vie quotidienne.

Ici, la kinésiophobie a pour conséquence un handicap fonctionnel et la chronicisation de la douleur par la peur. Les études montrent que la kinésiophobie est corrélée au handicap et non à l’intensité douloureuse.

Les solutions

La kinésiophobie n’est pas une fatalité et fait l’objet d’une prise en charge pluridisciplinaire composée de médecins, kinésithérapeutes et/ou psychologues.

L’éducation thérapeutique et la prise en charge médicamenteuse (gestion de la douleur) sont primordiales pour permettre au patient d’avancer dans sa rééducation.

La physiothérapie permet le retour à l’activité physique en respectant les mécanismes de peur et d’évitement. On limitera ainsi le risque de déconditionnement physique et la perte de l’autonomie dans les activités sportives, quotidiennes et professionnelles. De nouvelles stratégies plus ludiques comme le serious game ou la réalité virtuelle sont proposées aux patients souffrant de kinésiophobie. Ces thérapies démontrent de très bons résultats.

Un psychologue pourra proposer une thérapie basée sur les thérapies comportementales et cognitives ou encore des techniques basées sur l’hypnose et la méditation.

Conclusion

En conclusion, la kinésiophobie, ou la peur du mouvement, est un problème complexe qui peut avoir des conséquences significatives sur la qualité de vie et la santé des individus. Elle peut être le résultat de différentes causes, telles que des traumatismes passés, des expériences douloureuses ou une mauvaise estime de soi.

La prise en charge de la kinésiophobie nécessite une approche multidisciplinaire. Le traitement peut inclure la thérapie cognitivo-comportementale, ainsi que la rééducation physique progressive pour rétablir la confiance et la fonctionnalité.

Il est essentiel de reconnaître que la kinésiophobie est un défi individuel et que chaque prise en charge doit être personnalisée.

En outre, la sensibilisation à la kinésiophobie est primordiale. Les efforts de prévention et d’éducation sont nécessaires pour informer le public sur les risques de la kinésiophobie et encourager les personnes à rechercher l’aide d’un professionnel dès les premiers signes de peur excessive du mouvement.

En fin de compte, il est possible de surmonter la kinésiophobie avec un soutien approprié et une approche thérapeutique adaptée.La prise en charge de cette pathologie cherche à rétablir la confiance dans le mouvement, réduire la douleur et améliorer la qualité de vie.

Le mouvement c’est la vie!

[1] Vlaeyen, J. W. S., & Crombez, G. (2009). La psychologie de la peur et de la douleur. Revue du Rhumatisme, 76(6), 511‐516. https://doi.org/10.1016/j.rhum.2009.03.004

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L’importance de la physiothérapie dans la prévention et le traitement de l’hypertension artérielle https://physiohomeswiss.ch/limportance-de-la-physiotherapie-dans-la-prevention-et-le-traitement-de-lhypertension-arterielle/ Mon, 26 Jun 2023 07:32:28 +0000 https://physiohomeswiss.ch/?p=34721 L’importance de la physiothérapie dans la prévention et le traitement de l’hypertension artérielle
L’hypertension artérielle est un problème de santé fréquent qui affecte une proportion importante de la population mondiale.
Cette affection, également connue sous le nom de tension artérielle élevée, est un facteur de risque majeur pour les maladies cardiovasculaires, telles que les accidents vasculaires cérébraux et les maladies coronariennes.

Alors que les médicaments sont souvent prescrits pour contrôler l’hypertension artérielle, il existe également des approches non pharmacologiques efficaces, telles que la physiothérapie.

Dans cet article, nous explorerons le rôle de la physiothérapie dans la prévention et le traitement de l’hypertension artérielle.

Chiffres de santé publique

L’hypertension artérielle est une pathologie courante qui représente un réel enjeu de santé publique.

Prévalence mondiale:
Selon les estimations de l’OMS, environ 1,13 milliard de personnes dans le monde souffrent d’hypertension artérielle. Cela représente près d’un adulte sur quatre.

Facteur de risque majeur:
l’hypertension artérielle est l’un des principaux facteurs de risque de décès prématuré dans le monde. Elle est responsable d’environ 7,5 millions de décès chaque année, soit environ 12,8% de l’ensemble des décès.

Un faible taux de contrôle:
Malheureusement, l’OMS estime que près de la moitié des personnes atteintes d’hypertension artérielle dans le monde n’est pas consciente de son état de santé. De plus, parmi celles qui sont diagnostiquées, un seul patient sur 5 parvient à contrôler efficacement sa tension artérielle.

Prévalence accrue dans les pays à revenu faible et intermédiaire:
l’hypertension artérielle est particulièrement prévalente dans les pays à revenu faible et intermédiaire, où près de 75% des décès sont liés à cette affection. Cela s’explique en partie par des facteurs tels que l’accès limité aux soins de santé, le manque d’éducation et la prévalence de modes de vie peu sains.

Augmentation de la prévalence selon l’hygiène de vie et l’environnement:
La prévalence de l’hypertension artérielle augmente dans de nombreux pays en raison de facteurs tels que le vieillissement de la population, l’urbanisation, la sédentarité, les régimes alimentaires malsains et le tabagisme.

Ces données soulignent l’importance de la prévention, du dépistage précoce et du traitement de l’hypertension artérielle pour réduire le fardeau de cette affection sur la santé mondiale. Il est essentiel de sensibiliser le public aux risques de l’hypertension artérielle, d’encourager les modes de vie sains et de garantir l’accès à des soins de santé de qualité pour un contrôle adéquat de la pression artérielle.

L’hypertension artérielle: qu’est ce que c’est?

L’hypertension artérielle (HTA) est définie comme une élévation anormale et chronique de la pression dans les artères.

La pression artérielle est la pression exercée par le sang sur les parois internes des artères. Elle s’exprime en millimètres ou centimètres de mercure.

Deux valeurs sont importantes dans la mesure de la tension artérielle:

  • la pression systolique: c’est la pression maximale exercée par le sang sur les parois des artères au moment où le cœur se contracte (systole) et éjecte le sang dans le réseau sanguin périphérique.
  • La pression diastolique: c’est la pression minimale exercée par le sang sur les parois des artères au moment où le cœur se dilate et se remplit, entre deux contractions.

Lors d’une mesure en cabinet médical, on estime que la pression artérielle est normale en dessous de 14/9 cmHg (14 correspondant à la pression systolique et 9 à la pression diastolique).

La pression artérielle n’est pas constante au cours d’une journée. Elle fluctue en fonction des positions, des stimuli extérieurs, de l’état de fatigue ou encore du niveau d’activité physique.

Pour parler d’HTA, il faut réunir plusieurs facteurs :

  • une élévation de la pression artérielle systolique à 14 cmHg (140 mmHg) ou plus
  • ou une élévation de la pression artérielle diastolique à 9 cmHg (90 mmHg) ou plus
  • que ces mesures soient constatées à plusieurs reprises sur au moins 3 consultations successives sur une période de 3 à 6 mois

L’hypertension artérielle est une maladie qui est souvent qualifiée de « silencieuse » car elle n’est pas nécessairement accompagnée de symptômes. Il est essentiel de mettre en place un traitement afin de limiter les complications liées à son développement. En effet, lorsque l’hypertension artérielle n’est pas contrôlée, elle entraîne une surcharge de travail pour le cœur, ce qui peut entraîner une fatigue cardiaque. Cela peut conduire à une insuffisance cardiaque. De plus, l’hypertension artérielle est un facteur de risque majeur pour les maladies cardiovasculaires telles que l’infarctus du myocarde et les accidents vasculaires cérébraux. Elle favorise également l’apparition de maladies neurodégénératives.

L’HTA est souvent plurifactorielle et son origine est parfois difficile à diagnostiquer mais certains facteurs peuvent favoriser son apparition.

On peut citer plusieurs facteurs prédisposants comme :

  • L’âge qui constitue le principal facteur de risque de l’hypertension artérielle (HTA). À mesure que l’on vieillit, la paroi des artères perd de sa souplesse. Le risque d’HTA augmente progressivement avec l’âge, touchant environ 40 % des individus à l’âge de 65 ans et atteignant 90 % chez les personnes âgées de 85 ans.
  • L’origine ethnique qui joue un rôle dans la prédisposition à l’hypertension artérielle. Les individus d’ascendance antillaise et ceux originaires du sud de l’Asie sont plus susceptibles de développer cette affection.
  • Les antécédents familiaux constituent également un facteur de risque important. Si des membres de la famille ont été diagnostiqués avec une hypertension artérielle ou en souffrent actuellement, le risque de développer cette affection est plus élevé. Il existe même certaines formes héréditaires d’HTA au sein de certaines familles.
  • L’hygiène de vie : une influence sur la tension artérielle. Certaines habitudes peuvent entraîner une augmentation de la tension artérielle. Une alimentation riche en sel et pauvre en fruits et légumes favorise l’hypertension artérielle. Il est important de noter que notre consommation de sel provient souvent d’aliments qui ne semblent pas particulièrement salés, tels que le pain, les aliments en boîte de conserve, les produits industriels et surgelés. On parle de « sel caché ». Il est possible de limiter sa consommation en réduisant la quantité de sel ajoutée aux aliments ou à l’eau de cuisson.
  • La consommation excessive d’alcool a également un impact sur la tension artérielle. De plus, il a été constaté que la consommation excessive de réglisse peut augmenter la tension artérielle.
  • Une activité physique insuffisante et une sédentarité excessive peuvent contribuer à l’augmentation de la tension artérielle. Il est recommandé de pratiquer régulièrement une activité physique, que ce soit une marche rapide, du jardinage, des déplacements à vélo, ou toute autre forme d’exercice, afin de réduire le risque d’hypertension artérielle.
  • Le surpoids ou l’obésité sont également des facteurs de risque. On parle de surpoids lorsque l’indice de masse corporelle (IMC : poids (kg) / taille (m)²) est supérieur à 25, et d’obésité lorsque l’IMC est supérieur à 30.
  • La consommation de tabac est un autre élément à prendre en compte, car elle peut contribuer à l’augmentation de la tension artérielle.
  • Une vie stressante peut également avoir un impact sur la tension artérielle.
  • Des anomalies du cholestérol sanguin, telles qu’un taux élevé de mauvais cholestérol et un taux bas de bon cholestérol, peuvent être associées à une augmentation de la tension artérielle.

Le rôle de la physiothérapie chez les personnes atteintes d’hypertension artérielle

La physiothérapie est une discipline médicale qui se concentre sur la promotion de la santé, la prévention des maladies et la réadaptation. Dans le contexte de l’hypertension artérielle, la physiothérapie joue un rôle crucial en adoptant une approche holistique. Elle se concentre non seulement sur le traitement des symptômes, mais aussi sur l’identification des facteurs de risque sous-jacents et sur la promotion d’un mode de vie sain.

La physiothérapie joue un rôle clé dans la prévention de l’hypertension artérielle. En aidant les individus à adopter un mode de vie sain, elle peut réduire les facteurs de risque et prévenir le développement de cette affection. Les physiothérapeutes fournissent des conseils sur la nutrition, l’activité physique et la gestion du stress, qui sont tous des éléments essentiels pour maintenir une tension artérielle normale. Par exemple, des études ont montré que l’exercice physique régulier peut aider à réduire la pression artérielle chez les personnes prédisposées à l’hypertension. Les physiothérapeutes peuvent recommander des programmes d’exercices adaptés aux besoins individuels des patients, favorisant ainsi une meilleure santé cardiovasculaire.

Dans le cadre du traitement de l’hypertension artérielle, la physiothérapie est souvent utilisée en complément des médicaments prescrits par les médecins.

Elle peut aider à réduire la pression artérielle et à améliorer la qualité de vie des patients hypertendus. L’un des traitements couramment utilisés en physiothérapie pour l’hypertension artérielle est l’exercice aérobie. L’exercice régulier, comme la marche, la natation ou le vélo, aide à renforcer le système cardiovasculaire, à améliorer la circulation sanguine et à réduire la pression artérielle.

De plus, la physiothérapie propose des techniques de relaxation et de gestion du stress, qui peuvent être particulièrement bénéfiques pour les patients hypertendus. Le stress chronique est connu pour contribuer à l’hypertension artérielle, et en apprenant des techniques de relaxation, les patients peuvent réduire leur stress quotidien et leur tension artérielle. Des techniques telles que la respiration profonde, la méditation et le biofeedback peuvent être enseignées par les physiothérapeutes pour aider les patients à gérer leur stress de manière efficace.

La physiothérapie peut également aider à améliorer la circulation sanguine et à réduire les symptômes associés à l’hypertension artérielle, tels que les maux de tête et la fatigue. Les physiothérapeutes utilisent des techniques de mobilisation articulaire, de massage et d’étirement pour améliorer la circulation sanguine et réduire les tensions musculaires, contribuant ainsi à une diminution de la pression artérielle.

Conclusion

L’hypertension artérielle est une affection courante qui nécessite une prise en charge adéquate pour prévenir les complications cardiovasculaires. La physiothérapie joue un rôle essentiel dans la prévention et le traitement de l’hypertension artérielle en adoptant une approche globale axée sur un mode de vie sain, l’exercice physique, la gestion du stress et la relaxation. En intégrant la physiothérapie dans le plan de traitement des patients hypertendus, il est possible d’améliorer la qualité de vie, de réduire la pression artérielle et de prévenir les complications associées à cette affection. Il est donc recommandé de consulter un physiothérapeute spécialisé pour bénéficier d’une approche personnalisée dans la gestion de l’hypertension artérielle.

]]> L’AVC, une pathologie courante et méconnue https://physiohomeswiss.ch/lavc-une-pathologie-courante-et-meconnue/ Fri, 02 Jun 2023 09:16:27 +0000 https://physiohomeswiss.ch/?p=34693

Un accident vasculaire cérébral (AVC) se produit lorsque la circulation sanguine vers une zone spécifique du cerveau est entravée. Les conséquences d’un AVC dépendent de la localisation et de l’ampleur des dommages causés au cerveau. Avoir une meilleure compréhension du fonctionnement du cerveau vous aidera à mieux appréhender l’AVC.

L’AVC en quelques chiffres

Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) sont l’une des principales causes de décès et d’invalidité dans le monde. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), chaque année, environ 15 millions de personnes sont touchées par un AVC et 5 millions en meurent.

En outre, l’AVC est la première cause de handicap physique chez l’adulte, entraînant souvent des déficiences motrices et cognitives significatives.

85 % des AVC sont de type ischémique (artère qui se bouche) et 15% de type hémorragique (artère qui se rompt).

L’AVC est la première cause de mortalité chez la femme avant le cancer du sein et la troisième chez l’homme.

L’âge moyen de survenue d’un AVC est de 74 ans. Le taux de personnes de moins de 65 ans développant un AVC chute à 25% et à 10% chez les moins de 45 ans.

Physiopathologie de l’AVC

Un AVC survient lorsque la circulation sanguine vers une partie du cerveau est interrompue, généralement en raison d’un caillot sanguin ou de la rupture d’un vaisseau sanguin. Cette interruption de la circulation prive les cellules cérébrales d’oxygène, ce qui entraîne leur dysfonctionnement voire leur mort.

Il existe deux principaux types d’AVC : l’AVC ischémique et l’AVC hémorragique.

L’AVC ischémique est le plus fréquent, représentant environ 85 % des cas. Il se produit lorsqu’un vaisseau sanguin est bloqué par un caillot, entraînant une diminution ou un arrêt complet du flux sanguin vers une partie du cerveau. Les principaux mécanismes qui peuvent conduire à un AVC ischémique comprennent :

  • La thrombose : formation d’un caillot de sang à l’intérieur d’une artère cérébrale.
  • L’embolie : migration d’un caillot de sang provenant d’une autre partie du corps (comme le cœur) vers une artère cérébrale.
  • La sténose artérielle : rétrécissement progressif de l’artère cérébrale en raison de dépôts de graisse (athérosclérose) ou d’autres substances, limitant le flux sanguin.

L’AVC hémorragique, quant à lui, se produit lorsqu’un vaisseau sanguin se rompt, provoquant une hémorragie dans le cerveau. Les principaux mécanismes qui peuvent conduire à un AVC hémorragique comprennent :

  • Hémorragie intracérébrale : saignement directement dans le tissu cérébral en raison de la rupture d’un vaisseau sanguin.
  • Hémorragie sous-arachnoïdienne : saignement dans l’espace entre le cerveau et les membranes qui le recouvrent (méninges) en raison de la rupture d’un anévrisme ou d’une artère cérébrale.

Il existe un autre type d’AVC, on le nomme AIT ou accident ischémique transitoire. Dans ce cas, l’obstruction artérielle est transitoire et n’engage pas de lésion cérébrale. Ses symptômes sont les mêmes que ceux d’un AVC classique mais ne durent que quelques secondes ou minutes. Il passe facilement pour un malaise. Il est néanmoins très important de ne pas le sous-estimer puisqu’il est souvent annonciateur d’une attaque plus grave.

Dans les deux types d’AVC, la privation d’oxygène entraîne des lésions cellulaires, la mort des cellules cérébrales et la libération de substances chimiques inflammatoires, ce qui aggrave les dommages tissulaires. Les conséquences fonctionnelles de l’AVC dépendent de la localisation et de l’étendue des lésions cérébrales.

Les facteurs de risque de l’AVC

Certains facteurs de risque sont dits non modifiables. On peut citer :

  • L’âge : le risque est supérieur après 50 ans chez l’homme et après 60 ans chez la femme
  • Les antécédents familiaux d’accident vasculaire cérébral ou de maladie cardiovasculaire: un parent proche (père, mère, frère, sœur) a présenté un accident vasculaire cérébral (AVC) avant 45 ans; votre père ou votre frère a présenté une maladie cardiovasculaire (infarctus du myocarde ou mort subite) avant 55 ans; votre mère ou votre sœur a présenté une maladie cardiovasculaire (infarctus du myocarde ou mort subite) avant 65 ans.

Certains facteurs de risque sont dits modifiables comme:

  • Le diabète
  • L’hypertension artérielle
  • La fibrillation auriculaire
  • Le tabagisme
  • Un taux élevé de cholestérol : LDL
  • L’obésité et le surpoids : en cas d’IMC supérieur à 25 (surpoids) ou 30 ( obésité). La mesure du taux de graisse abdominale est significativement corrélée au risque d’AVC
  • La sédentarité et le manque d’activité physique: il est recommandé de réaliser un minimum de 30 minutes d’activités physiques par jour
  • L’alcool : augmente le risque d’AVC quelque soit le niveau de consommation

Comment reconnaître un AVC?

Plus les symptômes seront reconnus rapidement, plus la prise en charge médicale de l’AVC et la récupération seront efficaces. Il est primordial de reconnaître les symptômes principaux de l’AVC.

  • un engourdissement du visage, une impossibilité de sourire ;
  • une déformation ou une paralysie du visage : par exemple, la lèvre est tombante d’un côté ;
  • une perte de force ou un engourdissement d’un membre supérieur
  • (impossibilité de lever le bras) ;

  • un engourdissement ou une faiblesse d’une jambe ;
  • un trouble de la parole : difficulté à parler ou à répéter une phrase ;
  • une difficulté à comprendre son interlocuteur ;
  • une perte soudaine de l’équilibre : instabilité en marchant, comme en cas d’ivresse ;
  • un mal de tête intense, brutal et inhabituel ;
  • un problème de vision, même temporaire : perte de la vue d’un œil ou vision double.

L’accident ischémique transitoire ou AIT se traduit par au moins un des trois signes d’alerte :

  • engourdissement du visage,
  • engourdissement ou perte de force d’un bras,
  • cécité ou trouble de la vision temporaire d’un œil
  • ou troubles de la parole.

Ces signes disparaissent en quelques minutes. Cela signifie qu’il y a un obstacle à la circulation du sang dans le cerveau. Même s’il n’y a pas de séquelle, il ne faut pas minimiser l’urgence d’une consultation. En effet, il y a un risque important de déclarer un AVC massif dans les jours suivants.

Rééducation des AVC en physiothérapie

La rééducation est une étape cruciale dans le processus de récupération après un AVC. Elle vise à aider les patients à retrouver leurs capacités fonctionnelles et à améliorer leur qualité de vie. La physiothérapie joue un rôle essentiel dans la rééducation des AVC en aidant les patients à récupérer leur motricité et leur fonction physique.

La rééducation en physiothérapie après un AVC peut comprendre plusieurs approches. Tout d’abord, l’évaluation initiale du patient permettra de déterminer l’étendue des déficiences et des incapacités. Ensuite, un plan de traitement individualisé sera mis en place, comprenant des exercices spécifiques visant à améliorer la force musculaire, la coordination, l’équilibre et la mobilité.

La rééducation en physiothérapie peut également inclure des techniques telles que la thérapie par le mouvement, la stimulation électrique fonctionnelle, la thérapie par la miroir et la marche assistée. Ces approches thérapeutiques sont conçues pour aider les patients à réapprendre les mouvements et à rétablir la fonctionnalité perdue.

Il est important de souligner que la rééducation en physiothérapie après un AVC doit être adaptée aux besoins individuels de chaque patient. Les objectifs de rééducation peuvent varier en fonction du degré de déficience et des capacités résiduelles. Une approche multidisciplinaire, impliquant des professionnels de la santé tels que des physiothérapeutes, des ergothérapeutes et des orthophonistes, est souvent nécessaire pour fournir des soins complets et holistiques aux patients.

Conclusion

En conclusion, la physiothérapie joue un rôle essentiel dans le traitement et la rééducation des patients ayant subi un accident vasculaire cérébral (AVC). Grâce à des interventions spécifiques et adaptées, les physiothérapeutes peuvent contribuer de manière significative à la récupération fonctionnelle des patients, en les aidant à regagner leur indépendance et à améliorer leur qualité de vie.

La physiothérapie offre une approche holistique qui vise à restaurer les capacités motrices, à améliorer l’équilibre, la coordination et la force musculaire, ainsi qu’à favoriser la réadaptation fonctionnelle. Les techniques de rééducation, telles que les exercices thérapeutiques, la stimulation musculaire, les mobilisations articulaires et les étirements, sont utilisées pour rétablir la mobilité et la souplesse des patients.

De plus, la physiothérapie permet de prévenir les complications liées à l’immobilité prolongée après un AVC, telles que les contractures musculaires, les troubles respiratoires et les problèmes de circulation. Les physiothérapeutes jouent également un rôle clé dans l’adaptation de l’environnement et l’utilisation de dispositifs d’assistance pour faciliter la vie quotidienne des patients.

Il est important de souligner que la physiothérapie doit être initiée précocement, dès que possible après un AVC, pour optimiser les résultats de récupération. Les séances régulières de physiothérapie, combinées à la motivation et à l’engagement du patient, peuvent contribuer à des améliorations significatives en termes de fonction physique, d’autonomie et de qualité de vie.

En somme, la physiothérapie représente une composante fondamentale de la prise en charge multidisciplinaire des AVC. Les physiothérapeutes, avec leur expertise et leur approche individualisée, sont des acteurs essentiels dans le processus de récupération des patients après un AVC. Grâce à leur accompagnement attentif et à leurs interventions ciblées, ils contribuent à redonner espoir aux patients en favorisant leur retour à une vie active et sociale.

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Prothèse d’épaule : méthodes opératoires et rééducation https://physiohomeswiss.ch/prothese-depaule-methodes-operatoires-et-reeducation/ Tue, 21 Mar 2023 20:49:36 +0000 https://physiohomeswiss.ch/?p=34002

Les prothèses d’épaules : méthodes opératoires et rééducation

La prothèse d’épaule est la troisième arthroplastie pratiquée derrière la prothèse totale de la hanche et du genou en chirurgie orthopédique et traumatologiqueLa prothèse d’épaule est une intervention chirurgicale qui consiste à remplacer l’articulation de l’épaule par une prothèse articulaire. Elle peut être partielle ou totale.Cette intervention est généralement proposée lorsque l’articulation de l’épaule est endommagée ou usée, et qu’elle entraîne une douleur importante et, ou une perte de mobilité. Les causes principales sont diverses : omarthrose, rupture des tendons de la coiffe des rotateurs, certaines pathologies rhumatismales …

Dans cet article, nous allons examiner les chiffres de santé publique, la physiopathologie, les techniques opératoires et l’intérêt de la physiothérapie suite à l’opération.

Chiffres de santé publique

Selon les données de la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM), environ 15 000 prothèses d’épaule sont posées chaque année en France. Ce chiffre est en constante augmentation depuis plusieurs années, en raison notamment du vieillissement de la population et de l’augmentation de l’espérance de vie.
La prothèse totale est la troisième arthroplastie la plus pratiquée après la prothèse totale de hanche et de genou en chirurgie orthopédique.

Suivant le mode opératoire (prothèses d’épaule anatomiques versus prothèses d’épaule inversées), les résultats à court et moyen termes sont globalement bons.
Il ressort un résultat au test fonctionnel de Constant de 95% de réussite sur les prothèses anatomiques et de 70% sur les prothèses inversées.
A plus long terme, les prothèses anatomiques voient leur taux de dégradation augmenter. Ceci est essentiellement dû à un décollement du composant glénoïdien.

Lorsque les prothèses nécessitent une reprise chirurgicale, le taux de réussite avoisine les 80%.

Définitions et indications

L’articulation de l’épaule est une articulation complexe qui permet de nombreux mouvements. Ce qui la rend particulièrement instable.
Au niveau osseux, l’articulation gléno-humérale est composée de l’humérus et de l’omoplate. L’humérus est un os long recouvert au niveau supérieur de cartilage. L’omoplate quant à elle, est un os plat qui s’articule avec l’humérus au niveau d’une zone appelée cavité glénoïde.
Dans ce complexe, il existe une autre articulation essentielle à la stabilisation de l’épaule. C’est l’articulation acromio-claviculaire entre la clavicule et l’os acromial (excroissance sur la face supéro-antérieure de l’omoplate).
La congruence articulaire est assurée par une capsule articulaire renforcée par un ensemble de ligaments et de muscles.
La principale structure musculaire ayant un rôle prépondérant est la coiffe des rotateurs.
Elle forme comme un chapeau au-dessus de la tête humérale. Elle se compose de 4 tendons:

  • le sub-scapulaire : rotateur interne du bras
  • le petit rond : rotateur externe du bras
  • le sus-épineux : élévation antérieure de l’épaule et rotateur externe du bras
  • le sous-épineux : rotateur externe du bras

Ils stabilisent la tête de l’humérus en évitant son ascension contre l’auvent constitué de l’acromion et du ligament coraco-acromial.
* image d’une articulation gléno-humérale : une représentation articulaire et une musculaire

Lorsque l’articulation est endommagée ou usée, cela peut entraîner une douleur importante et une perte de mobilité. Les causes les plus courantes de l’usure de l’articulation de l’épaule sont l’arthrose, les fractures ou les lésions traumatiques.
Il existe plusieurs techniques opératoires pour la pose d’une prothèse d’épaule. Les techniques les plus courantes sont la prothèse totale d’épaule anatomique et la prothèse inversée d’épaule. La prothèse totale d’épaule consiste à remplacer l’articulation de l’épaule par une prothèse en métal et en plastique, tandis que la prothèse inversée d’épaule consiste à inverser la position de la tête de l’humérus et de la cavité glénoïde pour rétablir la fonction de l’épaule.* image PTEA et PTEI
Les indications divergent suivant la pathologie initiale de l’épaule.
La prothèse totale d’épaule anatomique est recommandée dans les atteintes dégénératives et inflammatoires de l’épaule avec une coiffe des rotateurs saine comme par exemple:

    • une omarthrose primitive
    • une ostéonécrose aseptique
    • une polyarthrite rhumatoïde
    • une arthrose post-traumatique

 

La prothèse totale d’épaule inversée sera préférée lorsque la coiffe des rotateurs est irréparable ou qu’il y a une atteinte significative de la gléno-humérale, comme par exemple:

      • une omarthrose excentrée
      • une omarthrose avec rupture postérieure de la glène
      • une épaule pseudo-paralytique sur rupture de coiffe
      • un échec de chirurgie de coiffe des rotateurs
      • une pseudarthrose humérale proximale
      • une séquelle de fracture
      • une fracture humérale proximale en 3 ou 4 parties chez la personne de plus de 70 ans
      • une tumeur ayant nécessité une résection de coiffe des rotateurs

Il n’y a pas de limite d’âge à la pose d’une prothèse d’épaule. Même si les complications sont rares, elles peuvent exister. Parmi les complications les plus fréquentes, on retrouve:

      • La raideur de l’épaule, possible surtout durant les premières semaines et fonction de l’état pré-opératoire de l’épaule ou lors d’un traitement prothétique pour fracture. La rééducation permet en général de la traiter.
      • L’usure de la prothèse, conduisant au descellement aseptique, survient en général tardivement à plus de 10 ans. Il est parfois nécessaire d’effectuer une reprise chirurgicale de la prothèse.
      • L’infection est une complication grave mais heureusement très rare (traitée essentiellement par antibiothérapie avec ou sans retrait de la prothèse).
      • L’instabilité est rare pour les prothèses totales et les hémiprothèses, de 3% pour les prothèses d’épaule inversées.
      • Les lésions neurologiques et vasculaires, rares, mais toujours possibles.

Les suites opératoires seront sensiblement différentes en fonction de la technique chirurgicale.
La rééducation se déroule en deux phases majeures, de 0 à 30 jours et de 30 jours à 90 jours.
Pour la prothèse totale inversée nous retenons ces conseils:

Phase 1 (0 à 30 jours) : Pendant environ 15 jours votre coude sera immobilisé au niveau du corps grâce à une attelle. On cherche surtout à diminuer les douleurs et l’intensité de la phase inflammatoire avec des applications de glace, des anti-inflammatoires et des antalgiques. La physiothérapie sera très utile avec des techniques de décontraction musculaire au niveau cervical. L’omoplate est mobilisée en actif et en passif. Il est possible d’effectuer des élévations antérieures du bras en actif aidé en demandant au patient une contraction du muscle deltoïde afin de stabiliser la prothèse. Enfin, des rotations externes actives aidées et limitées à 0° sont mises en place de manière douce en gardant le coude au corps. Il est important de ne pas réaliser de travail au niveau des rotateurs internes, de mouvements pendulaires, et de protéger le sous-scapulaire suturé pendant 1 mois. On recherche durant cette phase une autonomie fonctionnelle mesurée.
Phase 2 (30 à 90 jours) : au cours de cette seconde phase, les objectifs sont la récupération des amplitudes articulaires passives et la récupération de la fonction musculaire. La rééducation est axée sur du renforcement musculaire en isométrique et excentrique. Les amplitudes articulaires sont travaillées passivement et en actif aidé. On respecte le principe de non douleur. La pouliethérapie est interdite.

La prothèse totale d’épaule anatomique répond aux mêmes recommandations avec quelques nuances. Les conseils principaux sont:

Phase 1 (0 à 30 jours) : Pendant environ 21 jours votre coude sera immobilisé au niveau du corps grâce à une attelle. On cherche surtout à diminuer les douleurs et l’intensité de la phase inflammatoire avec des applications de glace, des anti-inflammatoires et des antalgiques. La physiothérapie sera très utile avec des techniques de décontraction musculaire au niveau cervical. L’omoplate est mobilisée en actif et en passif. Le physiothérapeute travaille également l’élévation antérieure du bras en passif mais seulement en position allongée dans le plan d’élection de l’omoplate en rotation neutre. Enfin, des rotations externes actives aidées et limitées à 0° sont mises en place de manière douce en gardant le coude au corps. Il est aussi important de protéger le sous-scapulaire suturé pendant 30 jours et il faut éviter le travail des rotateurs internes et rester prudent en rotation externe.
Phase 2 (30 à 90 jours) : au cours de cette seconde phase, les objectifs sont la récupération des amplitudes articulaires passives et la récupération de la fonction musculaire. La rééducation est axée sur du renforcement musculaire en isométrique et excentrique. Les amplitudes articulaires sont travaillées passivement et en actif aidé. On respecte le principe de non douleur. La pouliethérapie est interdite.

L’intérêt de la physiothérapie à domicile ou en cabinet suite à l’opération

Après la pose d’une prothèse d’épaule, la physiothérapie est essentielle pour permettre une récupération rapide et efficace. Quel que soit le type de prothèse mise en place, la rééducation débute dès le lendemain de l’opération et se poursuit en ambulatoire sur plusieurs mois.

Nous retiendrons que la physiothérapie post-opératoire est essentielle, vivement recommandée et apporte de nombreux avantages tels que:

      1. Réduire la douleur: la physiothérapie peut aider à réduire la douleur et l’inconfort ressentis après la chirurgie en utilisant des techniques telles que la thérapie manuelle, l’électrothérapie et la cryothérapie.
      2. Améliorer la mobilité: la physiothérapie peut aider à améliorer la mobilité de l’épaule en travaillant sur l’extension, la flexion, l’abduction et l’adduction de l’épaule. Les exercices d’étirement et de renforcement peuvent également aider à améliorer la mobilité de l’épaule.
      3. Accélérer la récupération: la physiothérapie peut aider à accélérer la récupération en augmentant la circulation sanguine, en favorisant la guérison des tissus et en prévenant les complications postopératoires.
      4. Améliorer la fonction: la physiothérapie peut aider à améliorer la fonction de l’épaule en travaillant sur l’endurance, la force et la coordination musculaire.
      5. Éviter les complications: la physiothérapie peut aider à prévenir les complications postopératoires telles que la raideur de l’épaule, la capsulite rétractile et la luxation de la prothèse.

La physiothérapie est un élément clé du processus de récupération après la pose d’une prothèse d’épaule, car elle peut aider à réduire la douleur, améliorer la mobilité, accélérer la récupération, améliorer la fonction et prévenir les complications.

La rééducation à domicile montre une efficacité identique à une prise en charge en cabinet. Elle permet une intervention rapide d’un physiothérapeute chez les personnes dans l’incapacité de se déplacer ou ayant une contre indication à la prise en charge en cabinet.

Conclusion

En conclusion, la pose de prothèse d’épaule est une intervention chirurgicale qui peut améliorer considérablement la qualité de vie des patients souffrant de diverses pathologies de l’épaule. Les indications chirurgicales pour une pose de prothèse d’épaule comprennent les fractures de l’épaule, les arthroses sévères, les ruptures de la coiffe des rotateurs et les maladies inflammatoires telles que la polyarthrite rhumatoïde. Les patients doivent être soigneusement évalués pour déterminer s’ils sont candidats à une pose de prothèse d’épaule et pour choisir le type de prothèse le plus approprié. Il est important que les patients soient informés des risques et des avantages de l’intervention afin de prendre une décision éclairée quant à leur traitement. Enfin, une rééducation postopératoire appropriée, comprenant la physiothérapie, est essentielle pour une récupération optimale et pour assurer que les patients récupèrent leur fonctionnalité de l’épaule et leur qualité de vie.

La physiothérapie est un élément essentiel de la récupération après une pose de prothèse d’épaule. Les exercices de physiothérapie peuvent aider à réduire la douleur, améliorer la mobilité, accélérer la récupération, améliorer la fonction et prévenir les complications. Il est important de suivre un programme de physiothérapie personnalisé pour maximiser les avantages de la thérapie et favoriser une récupération optimale. Les physiothérapeutes jouent un rôle crucial dans la récupération après une pose de prothèse d’épaule et peuvent aider les patients à retrouver leur mobilité, leur force et leur fonctionnalité de manière efficace et en toute sécurité.

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Maladie de Parkinson : l’importance de l’activité physique adaptée https://physiohomeswiss.ch/maladie-de-parkinson-limportance-de-lactivite-physique-adaptee/ Thu, 02 Feb 2023 14:52:15 +0000 https://physiohomeswiss.ch/?p=33741
La maladie de Parkinson touche aussi d’autres réseaux de neurones. Ceci peut expliquer la résistance au traitement et l’apparition de certains symptômes sans rapport avec le déficit en dopamine.
Chez la personne âgée, la maladie de Parkinson devient progressivement invalidante, et est source de handicap. Ce handicap croissant s’explique par le vieillissement global de la population.
La symptomatologie de cette pathologie se compose de signes cliniques spécifiques comme les tremblements. Cependant, les plus fréquents et caractéristiques sont la lenteur des mouvements aussi appelée akinésie et la rigidité musculaire.
A l’heure actuelle, la majorité des traitements visent à l’amélioration des symptômes et au ralentissement de la progression de la maladie. Il n’existe pour l’instant, aucun traitement curatif.

La maladie de parkinson en quelques chiffres

La maladie de Parkinson représente la deuxième cause de handicap moteur chez la personne âgée.
C’est également la deuxième pathologie neurodégénérative mondiale après la maladie d’Alzheimer.
A l’échelle mondiale, on décompte environ 300 000 nouveaux diagnostics de cette pathologie par an.
Le risque de développer cette pathologie augmente avec l’âge. En effet, on estime qu’une personne sur 100 sera atteinte de la maladie de parkinson à 65 ans et 2 sur 100 à 70 ans et plus.
Contrairement à une idée reçue, la maladie de Parkinson n’est pas une maladie qui ne touche que les personnes âgées. En effet, un malade sur deux est diagnostiqué à 58 ans en moyenne, c’est-à-dire encore en âge d’exercer une activité. Parfois, cette maladie est dite d’apparition précoce, c’est -à -dire qui apparaît avant 50 ans. Cette proportion représente 17% des malades.

Qu’est ce que la maladie de Parkinson?

Tout d’abord, un petit peu d’anatomie.
Notre système nerveux est composé de deux entités distinctes qui fonctionnent ensemble.
La première partie est le système nerveux central. Ce dernier est composé de plusieurs structures : l’encéphale (cerveau, cervelet et tronc cérébral) et la moelle épinière. Cette partie du système nerveux est le centre de contrôle du corps humain.
La deuxième partie est le système nerveux périphérique. De même que le précédent, il se compose de différentes sections. On trouve tout d’abord, le système somatique qui permet le contrôle des actions volontaires puis le système neurovégétatif qui contrôle les activités inconscientes. * image encéphale
Dans le cadre de la maladie de parkinson, on observe une dégénérescence progressive de neurones particuliers situés dans le tronc cérébral et plus précisément dans la substance noire. Ce sont les neurones producteurs de dopamine.
La dopamine est un neurotransmetteur, c’est-à-dire un messager qui permet la communication entre deux neurones. * schéma synaptique Elle permets le fonctionnement des mouvements involontaires, volontaires et automatiques tels que la marche, le dessin, les gestes courants… La disparition progressive de ce neurotransmetteur n’est pas la seule manifestation de la pathologie. En effet, d’autres neurotransmetteurs subissent le même sort. Ceci a pour conséquence l’apparition de symptômes non moteurs mais aussi d’une résistance aux traitements médicamenteux.
Les premiers symptômes de la pathologie sont en général isolés à un seul côté du corps. Plus tard, ils deviennent bilatéraux mais restent prédominants sur un côté.
La maladie se caractérise essentiellement par trois symptômes:
les tremblements de repos: il est présent chez 70% des gens atteints du syndrôme parkinsonnien. Il est souvent localisé au niveau des bras et des mains. Dès que la personne se met en mouvement, il disparaît. Au début de la pathologie, il est intermittent.
l’akinésie: c’est la lenteur des mouvements et plus particulièrement dans l’initiation d’un mouvement ou les actions de coordination.
la rigidité articulaire et musculaire: les muscles du patient sont hypertendus. Ceci engendre des douleurs et des difficultés à se mouvoir.
Ils ne sont pas forcément toujours présents en même temps ni à la même intensité suivant les phases de la pathologie.
Même si ces trois symptômes sont les plus fréquents, on rencontre également d’autres soucis tels que la diminution des capacités intellectuelles et de mémoire, la dépression, des troubles du sommeil et de la digestion.
Le diagnostic de la pathologie repose avant tout sur les symptômes cliniques. Le médecin pourra prescrire des examens sanguins spécifiques, une scintigraphie cérébrale par DAT Scan ou encore une IRM.
Une fois le diagnostic de maladie de Parkinson posé, un traitement peut être proposé au patient. Il faut souvent plusieurs adaptations du traitement pour trouver l’efficacité la plus probante. Une fois le traitement stabilisé, le patient entre en phase de lune de miel. Cette phase peut durer de 3 à 10 ans suivant les cas. On observe alors une amélioration fonctionnelle importante.
Au terme de cette période, les symptômes initiaux apparaissent et répondent de moins en moins bien aux traitements. On est face à une symptomatologie en ON (le patient se porte bien)-OFF (le patient présente beaucoup de difficultés).
Côté traitements, plusieurs possibilités sont actuellement disponibles.
Comme nous l’avons vu précédemment, le syndrome parkinsonnien est secondaire à un déficit en dopamine. Malheureusement, la dopamine, si elle était délivrée directement au patient sous sa forme classique, serait éliminée directement par le corps humain. Les médecins prescrivent alors de la L-Dopamine. Cette dernière n’est pas dégradée par le corps et peut donc être utilisée par ce dernier en se transformant en dopamine au niveau cérébral.
D’autres médicaments ont également démontré une certaine efficacité. Ce sont les agonistes dopaminergiques. Ils se fixent sur les récepteurs à la dopamine et produisent les mêmes effets que cette dernière. Certains médicaments agissent directement sur les enzymes qui dégradent la dopamine ou encore augmentent les effets de la L-Dopa.
Si la médication ne donne pas d’effets positifs, il peut être proposé aux patients une prise en charge chirurgicale. Cette technique est appelée stimulation cérébrale profonde. Le chirurgien va implanter des électrodes dans certaines zones du cerveau responsables du mouvement afin de les stimuler à intervalle spécifique et limiter les symptômes de la maladie.

Quelles sont les causes de la maladie de parkinson?

A l’heure actuelle, il n’existe pas de causes précises à la maladie de parkinson. Les scientifiques s’accordent sur le fait que cette pathologie serait d’origine multi-factorielle. Il existerait des facteurs favorisants environnementaux mais aussi génétiques qui augmenteraient la probabilité de développer un parkinson.
On estime que les facteurs environnementaux seraient prédominants sauf lorsque la pathologie se déclencherait avant 50 ans. On peut citer parmi les facteurs environnementaux quelques exemples comme:
une exposition précoce ou prolongée à des polluants chimiques ou à des pesticides
La MPTP, une drogue contaminant parfois l’héroïne, peut causer de manière soudaine une forme grave et irréversible de Parkinson.
l’intoxication au monoxyde de carbone ou au manganèse.
Deux autres substances sont aussi étudiées dans le cadre de la maladie de parkinson. Il s’agit des corps de Lewy (rôle toxique dans la pathologie)et de la présence d’alpha-synucléine dans les corps de Lewy (néfastes lorsqu’ils sont présents sous forme agrégée). Ces substances sont intrinsèques au corps humain.
D’un point de vue génétique, une personne ayant un parent atteint de la pathologie serait plus à risque de développer la maladie. Ceci serait essentiellement vrai pour les personnes ayant un parent qui aurait déclaré la pathologie jeune.
Le syndrôme parkinsonnien serait plus fréquent chez les hommes que chez les femmes. Cette différence n’est pas expliquée.

Que peut vous procurer la physiothérapie à domicile?

La physiothérapie à domicile est particulièrement bénéfique pour les personnes dans l’incapacité physique ou psychologique de se déplacer en cabinet.
La prise en charge à domicile est semblable à une prise en charge en structure médicale. La première séance sera axée sur un bilan clinique initial afin de retracer l’historique de la pathologie et mettre en place un plan de traitement personnalisé avec des objectifs à atteindre.
Les seniors se verront ainsi attribuer un programme d’activités physiques adaptées et de revalidations accessible et faisable au quotidien.
Une attention particulière et personnalisée sera portée sur l’apport de techniques de facilitation des activités de la vie quotidienne et l’hygiène de vie de l’individu.

Que peut vous procurer la physiothérapie à domicile dans le cadre de votre pathologie?

Dans le cadre de la pathologie de parkinson, nous allons diviser l’impact de la physiothérapie en deux périodes:
la phase initiale de la pathologie (celle qui suit le diagnostic)
la phase où la maladie est installée

Durant la phase initiale, les symptômes sont encore très peu invalidants et le patient vit de manière ordinaire. Durant cette période, la physiothérapie aura essentiellement un rôle de prévention et d’éducation thérapeutique.
En effet, on peut se contenter de ne suivre le patient qu’une fois par semaine afin de lui inculquer une bonne hygiène de vie (activités physiques recommandées, importance du repos, rassurer le patient..). Cette approche est nécessaire pour limiter la vitesse d’évolution de la pathologie.

Durant la deuxième phase, la pathologie évolue et les symptômes invalidants commencent à faire leur apparition. Le patient peut souffrir de pertes d’équilibre, de dyskinésies, de freezing (piétinement entraînant la chute), de fluctuations de l’efficacité du traitement médicamenteux durant la journée.
Plus tard, le patient pourra souffrir de raideurs articulaires et d’une fonte musculaire importante. Le physiothérapeute propose des exercices servant à diminuer les impacts de la maladie sur la force, l’endurance, la souplesse et l’équilibre.
Il corrige également les grandes fonctions de la marche tant en termes de qualité que de quantité.

Dans le cadre de la maladie de parkinson, la physiothérapie à domicile permet une prise en charge par un physiothérapeute dans un délai extrêmement court. Ceci permet une gestion efficace de vos symptômes douloureux et physiques. On permet ainsi de freiner l’évolution de la pathologie dans le temps.
Chez les seniors, la physiothérapie à domicile aboutit à la mise en place d’un programme de rééducation visant à éviter le déconditionnement global. Ce dernier est dû à la diminution voir à l’absence d’activité physique par incapacité.
Dans le cadre de cette pathologie, l’essentiel est d’obtenir un équilibre parfait entre le repos et l’activité physique. En effet, le manque d’activité va aboutir à une sédentarité et le surplus d’activité va engendrer de la fatigue. Dans les deux cas, le résultat sera le déconditionnement physique et la perte des capacités musculaires et articulaires. Dans ce cas, on augmente le risque de chute de manière significative et donc la mortalité.
La physiothérapie à domicile permet également un soutien psychologique pour le patient mais aussi pour les proches aidants. L’équilibre psychologique est un aspect extrêmement puissant de la rééducation.

Conclusion

La maladie de Parkinson est une maladie neuro-dégénérative diagnostiquée en général vers l’âge de 60 ans. Chaque année, 25 000 nouveaux cas sont diagnostiqués à l’échelle de la France. Cette pathologie est un réel enjeu de santé publique.
La physiopathologie de cette maladie est définie par la destruction d’une population spécifique de neurones : les neurones à dopamine de la substance noire du cerveau. Ces derniers sont impliqués dans le contrôle et l’initiation des mouvements.
De fait, la maladie de parkinson engendre des troubles moteurs : tremblements, rigidité, akinésie (qui est une lenteur d’exécution des mouvements) puis dans les phases plus avancées et installées des dyskinésies (qui sont des mouvements anormaux involontaires) liés aux effets secondaires du traitement et pour finir des troubles axiaux (chutes, perte d’équilibre…). On retrouve également d’autres manifestations d’ordre cognitif (mémoire, capacité à s’adapter aux changements, etc.) et végétatifs (œdèmes, troubles urinaires, etc.). La maladie engendre également des désordres psychologiques de par la diminution de la sécrétion de dopamine et le traitement médicamenteux.
A l’heure actuelle, il est impossible de stopper l’évolution de la maladie, malgré les traitements médicamenteux existant et la prise en charge de physiothérapie.
Une médication adaptée et un suivi médical méticuleux permet de limiter la vitesse d’évolution de la pathologie.
La physiothérapie joue un rôle majeur pour permettre au malade de conserver aussi longtemps que possible sa qualité de vie, son autonomie et ses capacités physiques. La HAS reconnaît l’importance et l’impact d’une activité physique adaptée dans la prise en charge de la maladie de parkinson.

De nombreuses recherches sont actuellement effectuées afin d’améliorer la prise en charge médicamenteuse du patient parkinsonien et permettre un jour d’avoir la possibilité de stopper l’évolution de la maladie.

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Que faire contre le mal de dos chez les personnes âgées ? https://physiohomeswiss.ch/le-mal-de-dos-chez-les-personnes-agees/ Thu, 05 Jan 2023 13:18:14 +0000 https://physiohomeswiss.ch/?p=33199
La lombalgie fait partie des plaintes les plus fréquentes suivies de la cervicalgie et plus rarement des douleurs localisées au milieu du dos. Il en ressort que les seniors sont les plus susceptibles de souffrir de douleurs de dos en raison des changements et de certaines pathologies liées à l’âge.
On qualifie cette pathologie comme étant le mal du siècle. C’est un motif de consultation médicale extrêmement fréquent.
Chez le senior, la symptomatologie de la lombalgie (et des autres douleurs dorsales) est souvent handicapante voire invalidante.
Les pathologies de type lombalgies et douleurs dorsales sont très complexes tant sur le point symptomatologie clinique que traitement. Ce dernier variera suivant les plaintes du patient, son historique médical et son évolution.
Il est donc important d’avoir une bonne compréhension de la pathologie.

Les douleurs dorsales en quelques chiffres

On appelle lombalgie aiguë, une douleur du bas du dos évoluant depuis moins de trois mois. Si votre pathologie perdure depuis plus de trois mois, elle est dite “chronique”.
Elle touchera 80% de la population au moins une fois dans sa vie et 40% de la population âgée. Elle est également la forme la plus courante de mal de dos chez les personnes âgées.
Elle dure entre 4 à 6 semaines et représente la première cause d’invalidité chez les moins de 45 ans.
D’après la Haute Autorité de Santé (HAS), la lombalgie aiguë était en 2015 le deuxième motif de consultation médicale auprès des médecins traitants.
La HAS recommande l’établissement d’un bilan auprès d’un médecin afin d’identifier la lombalgie et de déceler tout indicateur révélant une autre pathologie. La haute autorité de santé publique est consciente de l’impact des douleurs dorsales sur la population et sur la sécurité sociale. De nombreux consensus de prise en charge médicale existent et tendent à être appliqués afin d’en limiter les conséquences.
Pour comprendre l’importance d’une bonne prise en charge médicale des douleurs dorsales, il est nécessaire de comprendre cette pathologie, ses traitements et ses effets chez le sujet âgé.

Qu’est ce que la lombalgie?

La lombalgie ou “tour de rein” ou “lumbago” est une douleur plus ou moins intense localisée en bas du dos, au niveau des vertèbres lombaires.
Il est compliqué d’expliquer l’origine des douleurs lombaires.
Tout d’abord, il est important de connaître l’anatomie de votre dos.

Votre dos est composé de:
24 vertèbres libres: 7 cervicales, 12 thoraciques, 5 lombaires
5 vertèbres soudées: les vertèbres sacrées
Vues d’ensembles, ces vertèbres ne décrivent pas une ligne droite, elles forment différentes courbes: les lordoses et cyphoses. Elles jouent un rôle essentiel dans l’absorption des chocs et des contraintes. Sans elles, notre colonne se briserait.
Entre chaque vertèbre libre, on trouve un disque intervertébral. Ce dernier fonctionne comme un amortisseur. Il permet la bonne congruence articulaire.
Chez l’adulte, il n’est ni innervé, ni vascularisé et se compose essentiellement d’eau.
Au cours de notre vie, le disque intervertébral peut perdre sa capacité à se nourrir de l’eau environnante (mauvaises postures, inactivité physique, génétique…), c’est ce qu’on appelle les dégénérescences discales. Elles aboutissent parfois à des pathologies bien connues comme la discopathie ou plus tard la hernie discale.
Chaque vertèbre est liée à la suivante par un système ligamentaire très complexe, de nombreux muscles permettent aussi de solidifier l’ensemble.
La colonne vertébrale et surtout lombaire, est soumise à de nombreuses contraintes en torsion, tension, cisaillement et compression. La stabilité vertébrale repose sur une musculature adaptée ainsi qu’une bonne intégrité des structures ligamentaires et discales.
Lorsqu’un déséquilibre se crée au niveau de l’un de ces piliers, une pathologie vertébrale douloureuse peut apparaître.
Chez la personne âgée, on retrouve également un ensemble de pathologies rhumatismales dues à l’âge comme l’arthrose ou l’ostéoporose par exemple. On remarque alors des déformations plus ou moins importantes des corps vertébraux.

Le diagnostique des douleurs dorsales repose sur différents points:
l’interrogatoire du patient : mode d’apparition de la douleur, localisation, facteurs aggravants et soulageants, durée, horaires
les examens complémentaires: imagerie médicale, bilan biologique, testing clinique
Les maux de dos sont parfois extrêmement invalidants, il est important de consulter afin de limiter les risques de rendre ces dernières chroniques.
Nous allons vous donner quelques clefs vous permettant de savoir quand consulter.

Quand devez-vous consulter si vous souffrez de douleurs dorsales?

Il est important de consulter votre médecin lorsque vous souffrez de la région dorsale afin de réaliser un bilan clinique et éventuellement de vous orienter vers une prise en charge médicamenteuse et/ou thérapeutique adéquate.
La douleur est très subjective et varie énormément d’un individu à l’autre. Elle n’est donc pas le critère de base de diagnostic bien qu’elle donne une indication très précieuse aux praticiens de santé.
En revanche, il convient de consulter rapidement en cas de troubles neurologiques invalidants (fourmillements, élancements, perte de force, perte de sensibilité cutanée, troubles sphinctériens) et de troubles vaso-moteurs.
La HAS préconise de ne pas user d’intervention thérapeutique dans le cadre d’une lombalgie commune évoluant depuis moins de quatre semaines.
Lorsque le diagnostic de lombalgie chronique (douleurs et invalidité évoluant depuis plus de 12 semaines) est posé ou lorsqu’il y a un risque de chronicité de la lombalgie, la prise en charge repose sur l’activité physique adaptée et encadrée, la physiothérapie.

Pourquoi êtes-vous susceptible de souffrir de lombalgie et quels sont les facteurs aggravant?

La lombalgie est dite multifactorielle et étiologiquement très différente d’un individu à l’autre.
Cependant, on peut retrouver des facteurs de risques prédominants dans l’apparition des lombalgies.

Le premier facteur important est l’âge.
En effet, avec l’âge, la force et la masse musculaire diminuent de façon progressive et inéluctable. Cette régression de la masse musculaire au profit du tissu adipeux est appelée sarcopénie. Elle est prédominante dans l’apparition des lombalgies.
Une masse musculaire correcte permet d’éviter toute sur-sollicitation des structures osseuses.
Une musculature active et forte procure une protection de la colonne vertébrale en absorbant les micro-chocs engendrés par les mouvements quotidiens (marche, voiture, mouvements torsions…).
Chez les seniors, on peut également retrouver des pathologies osseuses pouvant engendrer secondairement des douleurs articulaires. Parmi ces dernières, les plus courantes sont l’arthrose, l’ostéoporose, les pathologies rhumatismales, les pathologies herniaires.

Le surpoids représente également un facteur favorisant l’apparition des douleurs dorsales.
Une personne sur deux en situation de surpoids se plaint de douleurs dorsales. La cinématique de la colonne vertébrale est telle que le poids du corps est soutenu principalement par les vertèbres lombaires. Si vous êtes en surpoids, le poids de la masse corporelle se localise sur l’avant de votre corps et tire votre dos en hyperlordose. Il y a dès lors, une modification de l’équilibre de votre colonne vertébrale, augmentant les contraintes sur cette dernière et la fragilisant.

La sédentarité est considérée comme la meilleure amie de la lombalgie.
Comme précédemment cité, la masse musculaire joue un rôle prédominant dans la protection et le bon fonctionnement de la colonne vertébrale.
Une activité physique adaptée et des positions correctes permettent d’entretenir votre colonne vertébrale sur le long terme.

Le stress, l’anxiété, la dépression et la fatigue accentuent le mal de dos. Des études ont montré des corrélations intéressantes entre la santé mentale des patients et le risque de développer des douleurs dorsales.

Les maux de dos ne sont pas une fatalité et peuvent être améliorés par différentes techniques et connaissances de son corps.

Quels sont les solutions et facteurs améliorant dans le cadre de vos douleurs lombaires?

Lorsque l’on souffre d’une lombalgie, il est recommandé de poursuivre ou commencer une activité physique régulière et adaptée.
Une activité physique adaptée et régulière est régie par différentes guidelines.
la durée de l’effort physique devra être de minimum 30 minutes
la fréquence de l’effort physique devra être de minimum 5 sessions par semaine
on privilégiera un travail en endurance
l’intensité sera modérée à élevée
on associera au travail en endurance deux séances hebdomadaires de renforcement musculaire

Deuxièmement, il ne faut pas négliger l’impact des positions adoptées lors de l’activité professionnelle, des activités quotidiennes, sportives et du sommeil.
un plan de travail adapté, un fauteuil adapté peut améliorer les douleurs lombaires
plier les genoux et garder le dos droit pour soulever une charge lourde en la centrant sous le centre de gravité du corps permets de protéger la zone lombaire *
dormir sur le dos avec la colonne vertébrale la plus droite possible limite les contraintes mécaniques et permet aux disques intervertébraux de se réhydrater
Éviter les mouvements de flexion du tronc associés à une rotation permet de limiter les contraintes multiaxiales sur les lombaires

Troisièmement, une alimentation variée et équilibrée permet, en particulier chez le senior, d’éviter les carences en calcium et vitamines D essentiels à la croissance osseuse.

Quatrièmement, une gestion du stress optimale (limiter les écrans, sommeil réparateur, hypnose, méditation) a montré une diminution significative du risque de développer une pathologie lombaire.

Enfin, une hygiène physique quotidienne basée sur des étirements réguliers et ciblés (chaînes musculaires postérieures, latérales et antérieures) assure une souplesse musculaire et articulaire. On prévient ainsi les risques de lésions ligamentaires, musculaires ou articulaires.
Les traitements (médicamenteux / Physio et autres) peuvent, en accord avec votre médecin, être une solution adéquate.

Que peut vous procurer la physiothérapie à domicile?

La physiothérapie à domicile est particulièrement bénéfique pour les personnes dans l’incapacité physique ou psychologique de se déplacer en cabinet.
La prise en charge à domicile est semblable à une prise en charge en structure médicale. La première séance sera axée sur un bilan clinique initial afin de retracer l’historique de la pathologie et mettre en place un plan de traitement personnalisé avec des objectifs à atteindre.
Les seniors se verront ainsi attribuer un programme d’activités physiques adaptées et de revalidations accessible et faisable au quotidien.
Une attention particulière et personnalisée sera portée sur l’apport de techniques de facilitation des activités de la vie quotidienne et l’hygiène de vie de l’individu.

Que peut vous procurer la physiothérapie à domicile dans le cadre de votre pathologie?

Dans le cadre de la lombalgie et plus particulièrement de la lombalgie aiguë, la physiothérapie à domicile permet une prise en charge par un physiothérapeute dans un délai extrêmement court. Ceci permet une gestion efficace de vos symptômes douloureux. On évite ainsi le risque de chronicité de la pathologie.
Chez les seniors, la physiothérapie à domicile permet la mise en place d’un programme de rééducation visant à éviter le déconditionnement global et donc la récidive de la pathologie.
La lombalgie chronique peut, quant à elle, engendrer une invalidité importante chez les personnes âgées. Cette dernière isole le patient et l’enferme dans un cercle vicieux douloureux. La physiothérapie à domicile est particulièrement adéquate chez les séniors ne pouvant plus se mouvoir en raison de leur pathologie.

Conclusion

Nous constatons que les maux de dos sont des pathologies extrêmement complexes tant sur le plan diagnostic que traitement.
La lombalgie représente un réel problème de santé publique tant chez le sujet jeune que chez le sujet âgé. Les douleurs lombaires sont très diverses dans leur durée, leurs étiologies, leur intensité, leur gravité potentielle et leurs conséquences sur la vie des personnes qui en souffrent.
Un diagnostic précoce et un traitement adapté sont les clefs d’une convalescence et d’une rémission réussies.

Bien que la plupart des lombalgies se résolvent avec un traitement médicamenteux adéquat et du repos en période aiguë, plusieurs solutions s’offrent aux patients après avoir consulté leur médecin. Parmi elles, la physiothérapie a montré son efficacité dans le traitement des lombalgies communes aiguës ou chroniques.
Le traitement en physiothérapie se justifie si aucune amélioration de la situation ne se manifeste rapidement et complètement. On évite ainsi le risque de chronicité de la pathologie. La rééducation repose sur différents principes comme la gestion de la douleur, les apprentissages des techniques d’hygiène de vie et le renforcement musculaire afin de limiter le risque de récidive.

Depuis quelques années, le consensus médical se dirige de plus en plus vers de nouvelles modalités de prise en charge (poursuite de l’activité physique, diminution du temps d’inactivité). Même si de nombreux patients restent réfractaires à ces propositions, peut-être permettront-elles de diminuer le taux de lombalgies chronique dans le futur.

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L’arthrose de hanche : prise en charge en physiothérapie https://physiohomeswiss.ch/larthrose-de-hanche-lapproche-physiotherapique/ Thu, 05 Jan 2023 13:17:58 +0000 https://physiohomeswiss.ch/?p=33197
Il n’existe aucun traitement pour guérir les pathologies arthrosiques. Cependant, il est possible de soulager efficacement la douleur et de ralentir l’évolution par des mesures hygiéno-diététiques, une médication adaptée et ciblée, de la rééducation (physiothérapie) et des exercices adaptés à chaque cas.
Dans les cas les plus évolués, la chirurgie orthopédique peut être une solution. Si la coxarthrose est trop avancée, une pose de prothèse de hanche totale ou partielle est parfois nécessaire.

L’arthrose de hanche est une pathologie extrêmement courante qui exige une prise en charge complète.

La coxarthrose ou L’arthrose de la hanche en quelques chiffres

L’arthrose de hanche est une maladie articulaire qui touche environ 10 millions de français par an dont 65% des plus de 65 ans.
En 2030, ce pourcentage pourrait subir une augmentation de 5%.

L’incidence de cette pathologie augmente de façon exponentielle avec l’âge. Alors que le pourcentage est de 4% à 45 ans, il passe à 80% à 80 ans.
Le poids financier est donc très important pour cette pathologie.

Elle représente la deuxième cause d’invalidité après les pathologies cardio vasculaires et la première cause de consultation chez le médecin traitant avant les douleurs dorsales.

Qu’est ce que l’arthrose de hanche?

L’arthrose est une pathologie articulaire due au vieillissement de l’articulation concernée.
Elle peut concerner toutes les articulations du corps humain mais plus particulièrement les articulations ou repose le poids du corps (hanches, genoux, chevilles, vertèbres).
L’arthrose est caractérisée par une atteinte du cartilage articulaire puis par une usure de la surface osseuse de l’articulation et des autres composants de cette dernière. Elle évolue de façon cyclique avec des phases chroniques alternant avec des phases aiguës. La symptomatologie de la phase chronique est caractérisée par une gêne quotidienne variable et une douleur légère à modérée. Lors des phases aiguës, on entre en phase inflammatoire avec des douleurs élevées évoluant pendant plusieurs semaines.

Mais que se passe t-il exactement?

Tout d’abord, un peu d’anatomie.

On appelle articulation, l’ensemble des parties molles et dures par lesquelles s’unissent deux ou plusieurs os voisins.

Chaque extrémité osseuse qui compose l’articulation est recouverte d’un revêtement lisse appelé cartilage. Il a pour fonction d’assurer la bonne congruence et la mobilité de l’articulation. Il est également essentiel dans l’absorption des chocs que peut subir une articulation.

Il est constitué de grosses molécules formant une sorte de gel qui est retenu dans un quadrillage inextensible. Il n’est ni vascularisé ni innervé. Le cartilage est extrêmement avide d’eau, c’est sa nourriture principale. Il puise cette eau dans le liquide synovial environnant. La capsule articulaire est une enveloppe autour de l’articulation tapissée intérieurement par une membrane synoviale. C’est elle qui sécrète le liquide synovial qui lubrifie et nourrit le cartilage.

L’excès de contraintes peut aboutir à un processus dégénératif du cartilage articulaire. Il apparaît alors des fissures au sein de la structure de ce dernier libérant des petits fragments de substance cartilagineuse. Ces fragments vont se promener au sein de l’articulation. Lorsque ces lésions apparaissent, l’os sous-chondral situé sous le cartilage subit un remaniement. Autour de l’articulation, se forme une nouvelle couche osseuse, ce processus se nomme l’ostéophytose. Il est à l’origine des “becs de perroquets” appelés dans le jargon médical les ostéophytes.

Le diagnostic de l’arthrose sera posé par un examen clinique reposant sur l’histoire de l’apparition et de l’évolution de la douleur (quotations de Merle D’Aubigne et celle de Lequesne). La douleur relatée est souvent mécanique avec des périodes inflammatoires évoluant de façon cyclique depuis plus ou moins longtemps.
Le médecin traitant pourra appuyer son diagnostic par une imagerie type radiographies ou IRM ainsi que sur un bilan sanguin.

Au niveau clinique, on peut remarquer une diminution de la mobilité articulaire, des déformations des articulations en particulier celles des doigts, et parfois une augmentation de volume articulaire secondaire à la phase inflammatoire. La radiographie peut révéler plusieurs signes évocateurs comme un pincement de l’interligne articulaire (c’est une diminution de l’espace qui sépare les 2 os composant l’articulation), une modification de la structure de l’os situé immédiatement sous le cartilage, des ostéophytes.

Pourquoi êtes-vous susceptible de souffrir d’arthrose de hanche et quels sont les facteurs aggravant?

Certains facteurs peuvent être prédominants dans l’apparition d’une arthrose de hanche. On différencie ces facteurs de risques en fonction de l’origine de l’apparition de l’arthrose. L’arthrose de hanche est dite primitive quand elle n’est pas secondaire à une cause anatomique ou traumatique. Elle est dite secondaire quand elle fait suite à une malformation ou une maladie.

L’arthrose de hanche primitive est favorisée par: – l’âge : en effet, elle survient souvent à partir de 60 ans et le risque de la développer augmente avec l’âge – une sur-sollicitation des articulations: le port fréquent de charges lourdes ou la pratique mal contrôlée de certains sports provoquent un surmenage des ligaments et des articulations – le surpoids : plus la personne souffrira de problèmes de corpulence plus les articulations seront sollicitées et surmenées entraînant des lésions cartilagineuses précoces – le sexe et le statut hormonal : le statut hormonal de la femme a un impact direct sur la qualité du tissu osseux en particulier lors de la ménopause
– la question de la génétique est à l’étude mais il se pourrait que le capital arthrosique soit en corrélation avec la génétique

L’arthrose secondaire de la hanche est la conséquence de diverses anomalies anatomiques de l’articulation et/ou de maladies. On retrouve parmi ces facteurs aggravants:

  • la luxation congénitale de hanche qui est dépistée lors du séjour du nouveau-né à la maternité ou acquise
  • les anomalies anatomiques du col du fémur (col trop vertical par exemple) ou du toit du cotyle
  • l’inégalité de longueur des membres inférieurs et des anomalies de leurs axes
  • une ostéonécrose de la tête du fémur
  • un antécédent de fracture de l’extrémité du fémur ou de la hanche
  • les maladies métaboliques comme la goutte ou la chondrocalcinose due au dépôt de calcium dans les articulations
  • les maladies inflammatoires

Il existe donc de nombreux facteurs pouvant provoquer une pathologie arthrosique au niveau de la hanche.

Quels sont les solutions et facteurs améliorant dans le cadre de votre arthrose de hanche?

Malheureusement, à l’heure actuelle, il n’existe aucun traitement permettant de guérir complètement l’arthrose de hanche.
En revanche, il est possible de ralentir l’évolution de la pathologie et d’agir sur la douleur par une prise en charge pluridisciplinaire axée sur une rééducation de physiothérapie, un accompagnement médicamenteux, la mise en place d’aides techniques et de mesures hygiéno-diététiques.

Tout d’abord, il est important de conserver une activité physique quotidienne adaptée à vos douleurs. En dehors des périodes inflammatoires, il est conseillé de marcher en extérieur ou de pratiquer un sport type vélo en respectant le principe de non douleur (le niveau de douleur ressenti pendant et après l’activité physique ne doit pas excéder le niveau de douleur habituel). Des temps de pause doivent être aménagés principalement en position allongée, hanches en extension. Il est également possible d’utiliser une aide technique (type canne) que l’on placera du côté opposé à la hanche douloureuse. Dans la mesure du possible, il est recommandé d’éviter les stations debout prolongées ainsi que le port de charges lourdes.

Un physiothérapeute pourra vous aider à conserver votre mobilité articulaire et votre masse musculaire grâce à un programme spécifique de revalidation. Certaines techniques de mobilisations articulaires (tractions harmoniques, dé-coaptations articulaires) permettent d’augmenter la production de liquide synovial et donc de préserver le cartilage articulaire.
La gestion des douleur passe essentiellement par un traitement médicamenteux (anti-douleurs, anti-inflammatoires, corticoïdes). Une consultation régulière chez un médecin traitant est essentielle afin d’adapter le traitement et de surveiller l’évolution de la pathologie.

Si la pathologie est trop avancée et représente un handicap important, la chirurgie peut être une solution. On parlera alors dans la majorité des cas de la pose d’une prothèse de hanche totale ou partielle. Dans le cadre de malformations osseuses ou articulaires d’autres types de chirurgies seront envisagées.

A l’heure actuelle, de nombreuses recherches ont pour but de parvenir à mettre en place des traitements préventifs à base de cellules souches ainsi que des techniques chirurgicales de réparation d’un cartilage lésé. Même si ces techniques n’en sont qu’à leur balbutiement, elles laissent présager une amélioration de la prise en charge précoce de cette pathologie.

Pour l’instant, la physiothérapie reste un atout phare dans la prévention et la rééducation des pathologies arthrosiques de hanche.

Que peut vous procurer la physiothérapie à domicile?

La physiothérapie à domicile est particulièrement bénéfique pour les personnes dans l’incapacité physique ou psychologique de se déplacer en cabinet.
La prise en charge à domicile est semblable à une prise en charge en structure médicale. La première séance sera axée sur un bilan clinique initial afin de retracer l’historique de la pathologie et mettre en place un plan de traitement personnalisé avec des objectifs à atteindre.
Les seniors se verront ainsi attribuer un programme d’activités physiques adaptées et de revalidations accessible et faisable au quotidien.
Une attention particulière et personnalisée sera portée sur l’apport de techniques de facilitation des activités de la vie quotidienne et l’hygiène de vie de l’individu.

Que peut vous procurer la physiothérapie à domicile dans le cadre de votre pathologie?

Dans le cadre de l’arthrose de hanche, la physiothérapie à domicile permet une prise en charge par un physiothérapeute dans un délai extrêmement court. Ceci permet une gestion efficace de vos symptômes douloureux. On permet ainsi de limiter la fréquence d’apparition des phases inflammatoires de la pathologie.
Chez les seniors, la physiothérapie à domicile aboutit à la mise en place d’un programme de rééducation visant à éviter le déconditionnement global. Ce dernier est dû à l’immobilisation prolongée secondaire aux douleurs.

Dans le cadre d’une prise en charge post-opératoire, la physiothérapie à domicile rend possible une prise en charge immédiate ce qui limite le risque d’apparition de raideur articulaire et de fonte musculaire suite à la pose de la prothèse de hanche.

L’arthrose de hanche peut, quant à elle, engendrer une invalidité importante chez les personnes âgées. Cette dernière isole le patient et l’enferme dans un cercle vicieux douloureux. La physiothérapie à domicile est particulièrement adéquate chez les séniors ne pouvant plus se mouvoir en raison de leur pathologie.

Conclusion

L’arthrose de hanche représente une pathologie musculo-squelettique en plein essor. Ses principales conséquences se traduisent par une douleur ressentie lors des activités quotidiennes comme la marche ou les tâches ménagères. Il en découle une diminution des capacités à effectuer ces tâches et sur le moyen terme une diminution des interactions sociales.

Même si l’arthrose de hanche reste pour l’instant incurable, il ressort qu’une bonne hygiène de vie alliant activité physique régulière et mesures hygiéno-diététiques reste la clef de la prévention de l’arthrose de hanche à l’heure actuelle.

Lorsque la coxarthrose est installée, il est important d’être épaulé par un professionnel de santé afin de ralentir l’évolution de la pathologie et prévenir les crises douloureuses inflammatoires.

La physiothérapie permet le maintien de la mobilité articulaire, et, grâce à des techniques manuelles, favorise la production de liquide synovial nécessaire au bon fonctionnement de l’articulation. Grâce à un programme de renforcement musculaire adapté, la personne vieillissante verra son autonomie et sa capacité physique perdurer sur le long terme.
Il est important de connaître et de vulgariser les facteurs aggravants de la pathologie afin de limiter son évolution dans le temps.

Le traitement conservateur doit rester la première étape de la prise en charge du patient qui sera réorienté par la suite vers la chirurgie si nécessaire.

L’arthrose de hanche n’est donc pas une fatalité si la prise en charge du patient est complète en alliant la gestion de la douleur et le maintien de ses capacités physiques. En d’autres termes, bouger c’est la santé mais bouger adapté c’est la clef!

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L’arthrose de genou : la comprendre et mieux la soigner ? https://physiohomeswiss.ch/larthrose-de-genou-la-comprendre-et-mieux-la-soigner/ Thu, 05 Jan 2023 13:17:42 +0000 https://physiohomeswiss.ch/?p=33194 Il n’existe aucun traitement pour guérir les pathologies arthrosiques. Cependant, il est possible de soulager efficacement la douleur et de ralentir l’évolution par des mesures hygiéno-diététiques, une médication adaptée et ciblée, de la rééducation (physiothérapie) et des exercices adaptés à chaque cas.

Dans les cas les plus évolués, la chirurgie orthopédique peut être une solution. Il est alors parfois nécessaire de pratiquer une pose de prothèse de genou partielle ou totale. L’arthrose de genou est une pathologie extrêmement courante qui exige une prise en charge complète.

La gonarthrose en quelques chiffres

L’arthrose du genou est une maladie articulaire qui touche environ 240 personnes sur 100 000.
Elle est trois fois plus fréquente que l’arthrose de hanche et touche un peu plus la gente féminine que masculine.
L’incidence de cette pathologie augmente de façon exponentielle avec l’âge. Alors que le pourcentage est de 3% à 45 ans, il passe à 80% à 80 ans.

Elle est souvent bilatérale, c’est-à-dire qu’elle touche la plupart du temps les deux genoux de la personne.
Le poids financier est donc très important pour les pathologies arthrosiques (environ 1,6 milliards d’euros).
L’arthrose représente la deuxième cause d’invalidité après les pathologies cardio-vasculaires et la première cause de consultation chez le médecin traitant avant les douleurs dorsales.

Qu’est ce que l’arthrose de genou?

L’arthrose est une pathologie articulaire due au vieillissement de l’articulation concernée. Elle peut concerner toutes les articulations du corps humain mais plus particulièrement les articulations ou repose le poids du corps (hanches, genoux, chevilles, vertèbres).

L’arthrose est caractérisée par une atteinte du cartilage articulaire puis par une usure de la surface osseuse de l’articulation et des autres composants de cette dernière. Elle évolue de façon cyclique alternant phases chroniques et phases aiguës. La symptomatologie de la phase chronique est caractérisée par une gêne quotidienne variable et une douleur légère à modérée. Lors des phases aiguës, on entre en phase inflammatoire avec des douleurs élevées évoluant pendant plusieurs semaines.

Mais que se passe t-il exactement?

Tout d’abord, un peu d’anatomie.
On appelle articulation, l’ensemble des parties molles et dures par lesquelles s’unissent deux ou plusieurs os voisins.
Chaque extrémité osseuse qui compose l’articulation est recouverte d’un revêtement lisse appelé cartilage. Il a pour fonction d’assurer la bonne congruence et la mobilité de l’articulation. Il est également essentiel dans l’absorption des chocs que peut subir une articulation.

Il est constitué de grosses molécules formant une sorte de gel qui est retenu dans un quadrillage inextensible. Il n’est ni vascularisé ni innervé. Le cartilage est extrêmement avide d’eau, c’est sa nourriture principale. Il puise cette eau dans le liquide synovial environnant. La capsule articulaire est une enveloppe autour de l’articulation tapissée intérieurement par une membrane synoviale. C’est elle qui sécrète le liquide synovial qui lubrifie et nourrit le cartilage.

L’excès de contraintes peut aboutir à un processus dégénératif du cartilage articulaire. Il apparaît alors des fissures au sein de la structure de ce dernier libérant des petits fragments de substance cartilagineuse. Ces fragments vont se promener au sein de l’articulation. Lorsque ces lésions apparaissent, l’os sous-chondral situé sous le cartilage subit un remaniement. Autour de l’articulation, se forme une nouvelle couche osseuse, ce processus se nomme l’ostéophytose. Il est à l’origine des “becs de perroquets” appelés dans le jargon médical les ostéophytes.

Le diagnostic de l’arthrose sera posé par un examen clinique reposant sur l’histoire de l’apparition et de l’évolution de la douleur (quotations de Merle D’Aubigne et celle de Lequesne). La douleur relatée est souvent mécanique avec des périodes inflammatoires évoluant de façon cyclique depuis plus ou moins longtemps.

Le médecin traitant pourra appuyer son diagnostic par une imagerie type radiographies ou IRM ainsi que sur un bilan sanguin.
Au niveau clinique, on peut remarquer une diminution de la mobilité articulaire, des déformations des articulations en particulier celles des doigts, et parfois une augmentation de volume articulaire secondaire à la phase inflammatoire. La radiographie peut révéler plusieurs signes évocateurs comme un pincement de l’interligne articulaire (c’est une diminution de l’espace qui sépare les 2 os composant l’articulation), une modification de la structure de l’os situé immédiatement sous le cartilage, des ostéophytes.

Au niveau du genou deux articulations peuvent être sujettes à l’apparition d’arthrose:
l’articulation fémoro-tibiale (40-50% des cas): plus souvent interne et due dans la majorité des cas à une déviation axiale des jambes
l’articulation fémoro-patellaire (35% des cas): plus souvent secondaires à un traumatisme chez le sujet jeune ou à une instabilité de la rotule
Les deux articulations peuvent parfois être atteintes simultanément mais cela ne représente pas la majorité des cas.

Pourquoi êtes-vous susceptible de souffrir d’arthrose de genou et quels sont les facteurs aggravant?

Certains facteurs peuvent être prédominants dans l’apparition d’une arthrose de genou. On différencie ces facteurs de risques en fonction de l’origine de l’apparition de l’arthrose. L’arthrose de hanche est dite primitive quand elle n’est pas secondaire à une cause anatomique ou traumatique. Elle est dite secondaire quand elle fait suite à une malformation ou une maladie.

L’arthrose de genou primitive est favorisée par:

  • l’âge : en effet, elle survient souvent à partir de 60 ans et le risque de la développer augmente avec l’âge
  • une sur-sollicitation des articulations: le port fréquent de charges lourdes ou la pratique mal contrôlée de certains sports provoquent un surmenage des ligaments et des articulations
  • le surpoids : plus la personne souffrira de problèmes de corpulence plus les articulations seront sollicitées et surmenées entraînant des lésions cartilagineuses précoces
  • le sexe et le statut hormonal : le statut hormonal de la femme a un impact direct sur la qualité du tissu osseux en particulier lors de la ménopause
  • la question de la génétique est à l’étude mais il se pourrait que le capital arthrosique soit en corrélation avec la génétique

L’arthrose secondaire du genou est la conséquence de diverses anomalies anatomiques de l’articulation et/ou de maladies. On retrouve parmi ces facteurs aggravants:

  • une déviation de l’axe normal des jambes (genoux valgum : en X, les genoux regardant vers l’intérieur ; genoux varum : cowboys , les genoux regardant vers l’extérieur)
  • un traumatisme du genou ayant nécessité ou non une opération : atteintes des ménisques, ligaments croisés, entorses
  • une lésion osseuse au niveau du genou : fractures , ostéonécroses
  • anomalie anatomique de la rotule : patella alta, dysplasies, luxations, instabilités
  • les maladies métaboliques : goutte, chondrocalcinose
  • les maladies inflammatoires : spondylarthrite
  • arthrite infectieuse

Il existe donc de nombreux facteurs pouvant provoquer une pathologie arthrosique au niveau du genou.
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Quels sont les solutions et facteurs améliorant dans le cadre de votre arthrose de genou?

Malheureusement, à l’heure actuelle, il n’existe aucun traitement permettant de guérir complètement l’arthrose du genou.
En revanche, il est possible de ralentir l’évolution de la pathologie et d’agir sur la douleur par une prise en charge pluridisciplinaire axée sur une rééducation de physiothérapie, un accompagnement médicamenteux, la mise en place d’aides techniques et de mesures hygiéno-diététiques.

Tout d’abord, il est important de conserver une activité physique quotidienne adaptée à vos douleurs. En dehors des périodes inflammatoires, il est conseillé de marcher en extérieur ou de pratiquer un sport type vélo en respectant le principe de non douleur (le niveau de douleur ressenti pendant et après l’activité physique ne doit pas excéder le niveau de douleur habituel). Des temps de pause doivent être aménagés principalement en position allongée, hanches en extension. Il est également possible d’utiliser une aide technique (type canne) que l’on placera du côté opposé au genou douloureux. Dans la mesure du possible, il est recommandé d’éviter les stations debout prolongées ainsi que le port de charges lourdes.

Un physiothérapeute pourra vous aider à conserver votre mobilité articulaire et votre masse musculaire grâce à un programme spécifique de revalidation. Certaines techniques de mobilisations articulaires (tractions harmoniques, dé-coaptations articulaires) permettent d’augmenter la production de liquide synovial et donc de préserver le cartilage articulaire.
La gestion des douleur passe essentiellement par un traitement médicamenteux (anti-douleurs, anti-inflammatoires, corticoïdes). Une consultation régulière chez un médecin traitant est essentielle afin d’adapter le traitement et de surveiller l’évolution de la pathologie.

Si la pathologie est trop avancée et représente un handicap important, la chirurgie peut être une solution. On parlera alors dans la majorité des cas de la pose d’une prothèse de genou totale ou partielle. Dans le cadre de malformations osseuses ou articulaires d’autres types de chirurgies seront envisagées.

A l’heure actuelle, de nombreuses recherches ont pour but de parvenir à mettre en place des traitements préventifs à base de cellules souches ainsi que des techniques chirurgicales de réparation d’un cartilage lésé. Même si ces techniques n’en sont qu’à leur balbutiement, elles laissent présager une amélioration de la prise en charge précoce de cette pathologie.
Pour l’instant, la physiothérapie reste un atout phare dans la prévention et la rééducation des pathologies arthrosiques de hanche.

Que peut vous procurer la physiothérapie à domicile?

La physiothérapie à domicile est particulièrement bénéfique pour les personnes dans l’incapacité physique ou psychologique de se déplacer en cabinet. La prise en charge à domicile est semblable à une prise en charge en structure médicale. La première séance sera axée sur un bilan clinique initial afin de retracer l’historique de la pathologie et mettre en place un plan de traitement personnalisé avec des objectifs à atteindre.

Les seniors se verront ainsi attribuer un programme d’activités physiques adaptées et de revalidations accessible et faisable au quotidien. Une attention particulière et personnalisée sera portée sur l’apport de techniques de facilitation des activités de la vie quotidienne et l’hygiène de vie de l’individu.

Que peut vous procurer la physiothérapie à domicile dans le cadre de votre pathologie?

Dans le cadre de l’arthrose de genou, la physiothérapie à domicile permet une prise en charge par un physiothérapeute dans un délai extrêmement court. Ceci engendre une gestion efficace de vos symptômes douloureux. On peut ainsi limiter la fréquence d’apparition des phases inflammatoires de la pathologie.

Chez les seniors, la physiothérapie à domicile aboutit à la mise en place d’un programme de rééducation visant à éviter le déconditionnement global. Ce dernier est dû à l’immobilisation prolongée secondaire aux douleurs.

Dans le cadre d’une prise en charge post-opératoire, la physiothérapie à domicile rend possible une prise en charge immédiate ce qui limite le risque d’apparition de raideur articulaire et de fonte musculaire conséquences de la pose de la prothèse de genou.

L’arthrose de genou peut, quant à elle, engendrer une invalidité importante chez les personnes âgées. Cette dernière isole le patient et l’enferme dans un cercle vicieux douloureux. La physiothérapie à domicile est particulièrement adéquate chez les séniors ne pouvant plus se mouvoir en raison de leur pathologie.

Conclusion

L’arthrose de genou représente une pathologie musculo-squelettique en plein essor. Ses principales conséquences se traduisent par une douleur ressentie lors des activités quotidiennes comme la marche ou les tâches ménagères. Il en découle une diminution des capacités à effectuer ces tâches et sur le moyen terme une diminution des interactions sociales.
Même si l’arthrose de genou reste pour l’instant incurable, il ressort qu’une bonne hygiène de vie alliant activité physique régulière et mesures hygiéno-diététiques reste la clef de la prévention de l’arthrose de hanche à l’heure actuelle.
Lorsque la gonarthrose est installée, il est important d’être épaulé par un professionnel de santé afin de ralentir l’évolution de la pathologie et prévenir les crises douloureuses inflammatoires.

La physiothérapie permet le maintien de la mobilité articulaire et grâce à des techniques manuelles, favorise la production de liquide synovial nécessaire au bon fonctionnement de l’articulation. Avec un programme de renforcement musculaire adapté, la personne vieillissante verra son autonomie et sa capacité physique perdurer sur le long terme.

Il est important de connaître et de vulgariser les facteurs aggravants de la pathologie afin de limiter son évolution dans le temps. Le traitement conservateur doit rester la première étape de la prise en charge du patient qui sera réorienté par la suite vers la chirurgie si nécessaire.

L’arthrose de hanche n’est donc pas une fatalité si la prise en charge du patient est complète en alliant la gestion de la douleur et le maintien de ses capacités physiques.

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La sclérose en plaque : pathologie neurologique évolutive complexe https://physiohomeswiss.ch/la-sclerose-en-plaque-pathologie-neurologique-evolutive-complexe/ Thu, 05 Jan 2023 13:17:27 +0000 https://physiohomeswiss.ch/?p=33191 La sclérose en plaque progresse petit à petit vers un handicap irréversible.
Elle évolue sous forme de poussées que l’on peut réduire grâce à de nombreux traitements médicamenteux ainsi qu’une prise en charge de physiothérapie.
On améliore ainsi la qualité de vie des patients et leur autonomie le plus longtemps possible. Malheureusement, à l’heure actuelle, la complexité de la maladie ne permet pas de proposer aux patients un traitement curatif.
Pourtant, de nouvelles stratégies thérapeutiques particulièrement prometteuses pourraient changer la donne dans les années à venir.

La sclérose en plaque en quelques chiffres

La sclérose en plaque est la première cause de handicap sévère non traumatique chez le jeune adulte.

En France, environ 120 000 personnes sont atteintes de sclérose en plaques. Parmi ces personnes, on compte environ 700 enfants. Chaque année, on compte 3000 nouveaux cas.

C’est une maladie du jeune adulte, diagnostiquée le plus souvent entre 25 et 35 ans.  Elle affecte donc des adultes

jeunes en pleine période de projet d’existence et bouleverse la vie personnelle, familiale et professionnelle.

Cette pathologie touche le plus souvent les femmes. Elles représentent les trois quarts des diagnostics.

En moyenne, on peut dire que l’espérance de vie de l’ensemble des patients atteints de SEP est inférieure de 6-7 ans à la moyenne de la population générale.

Qu’est ce que la sclérose en plaques?

La sclérose en plaques est une maladie auto-immune du système nerveux central. Dans le cadre de cette pathologie, le système immunitaire qui défend habituellement notre organisme en luttant contre les virus et les bactéries, s’emballe et attaque la myéline. C’est une gaine protectrice des fibres nerveuses qui joue un rôle important dans la propagation de l’influx nerveux du cerveau aux différentes parties du corps. La gaine de myéline sert à isoler et à protéger les fibres nerveuses, en agissant un peu comme un isolant autour des fils électriques. Elle joue aussi un rôle d’accélérateur de la vitesse de propagation de l’influx nerveux transportant l’information le long de l’axone. Elles sont fabriquées par deux types de cellules différentes:
– les cellules de Schwann dans le système nerveux périphérique
– les oligodendrocytes dans le système nerveux central.
Lorsque l’on est atteint de SEP, les lymphocytes (cellules du système immunitaire, responsable des réactions de défense de l’organisme contre les substances qu’il considère comme étrangères) vont s’attaquer aux gaines de myélines provoquant des poussées inflammatoires qui vont détruire ces gaines.

La sclérose en plaques est une pathologie dont l’évolution et les symptômes varient énormément d’une personne à l’autre. La symptomatologie sera également différente chez une même personne tout au long de sa vie.
En fonction de la zone touchée par la démyélinisation, on peut observer:

  • des troubles moteurs liés à une faiblesse musculaire qui peuvent toucher les membres supérieurs et/ou inférieurs, réduisant alors les possibilités de marche
  • des troubles de la sensibilité : engourdissement, fourmillements, douleurs…
  • des symptômes visuels : vision double ou baisse d’acuité visuelle
  • des troubles de l’équilibre et de la coordination ou de vertiges
  • des troubles urinaires et sexuels
  • des troubles cognitifs, avec difficultés d’attention, de concentration, de mémoire, ralentissement

Il existe deux modes évolutifs de la sclérose en plaque, le mode rémittent et le mode progressif d’emblée.
La forme rémittente est la plus fréquente et représente 85% des cas au début de la maladie. Son évolution se fait sous forme de poussées, alternant avec des périodes de rémission plus ou moins longues. Lors des poussées inflammatoires, les symptômes apparaissent  en quelques heures ou en quelques jours, avec une fatigue extrême et inhabituelle. Lors des phases de rémission, ils disparaissent totalement ou partiellement en quelques semaines. Au début de la maladie, la récupération après chaque poussée est le plus souvent complète et il peut s’écouler de quelques mois à plusieurs années entre deux poussées. Plus tard, certains patients connaissent une aggravation du handicap de façon plus continue et sans poussée : c’est la forme secondaire progressive. Certains traitements peuvent retarder l’apparition de cette phase secondaire.
Seuls 15% des patients développent la forme progressive d’emblée. Dans cette forme, il n’y a pas de différence homme/femme mais elle apparait plus souvent après 40 ans. Elle correspond à une aggravation lente et continue des symptômes neurologiques, sans poussées et sans rémission. Son début est souvent difficile à préciser.

Le diagnostic est souvent long et difficile à poser car il n’existe pas d’examens spécifiques permettant de poser le diagnostic de sclérose en plaques.
Pour affirmer le diagnostic, il faut un panel d’arguments cliniques, biologiques et radiologiques et suivre l’évolution des symptômes. C’est un ensemble d’anomalies qui confirme le diagnostic. Il est important que le médecin exclut toutes autres pathologies pouvant expliquer les symptômes. Le diagnostic sera posé si l’on constate l’existence de lésions de plusieurs zones du système nerveux.
Le diagnostic peut être confirmé à l’aide d’un examen neurologique plus poussé. On à alors recours à l’IRM du cerveau et de la moelle épinière, un fond d’œil et potentiellement une ponction lombaire.

Quelles sont les causes de la sclérose en plaques?

La sclérose en plaque n’est pas une pathologie d’origine génétique. Même si une trentaine de gènes sont impliqués dans cette affection, elle ne déclarera qu’en couplant la part génétique avec des facteurs environnementaux.

Certaines études menées dans les pays nordiques ont révélé que des infections virales pourraient jouer un rôle favorisant, de même qu’un déficit en vitamine D. En effet, le peu d’ensoleillement dans la partie nord du globe a pour conséquence des carences en vitamine D plus fréquentes que dans la moitié sud. Cependant il n’est pas prouvé qu’un apport supplémentaire en vitamine D diminue le risque de développer la maladie.

Durant plusieurs décennies, des controverses ont soulevé l’hypothèse d’un lien entre la SEP et la vaccination contre l’hépatite B et plus récemment avec les vaccins contre les infections à papillomavirus. De nombreuses études ont été menées pour évaluer la sécurité de ces vaccins. Les résultats sont rassurants, faisant l’objet d’un consensus international, et ont conduit les autorités sanitaires à réaffirmer l’absence de lien de causalité entre ces vaccins et dans la survenue de la sclérose en plaques.

Le tabagisme actif ou le tabagisme passif dans l’enfance, les polluants atmosphériques et l’obésité seraient également des facteurs favorisants.

Le rôle des agents infectieux dans la survenue d’une sclérose en plaques est toujours à l’étude. On relève par exemple le virus infectieux de la mononucléose.

La sclérose en plaques résulte donc d’une interaction entre des facteurs génétiques et des facteurs environnementaux, pas encore clairement identifiés.

La prise en charge de la sclérose en plaque est pluridisciplinaire. Elle est assurée par une équipe médicale spécialisée composée du neurologue, d’un médecin rééducateur, d’un physiothérapeute, un ergothérapeute et selon les besoins un opthalmologue, des infirmiers…
Les traitements mis en place permettent de prévenir l’apparition des poussées et retardent la survenue d’un handicap définitif.
La forme d’emblée primitive est plus compliquée à gérer d’un point de vue traitement médicamenteux.
Les trois objectifs principaux des traitements médicamenteux sont:

  • améliorer la qualité de vie en diminuant les symptômes
  • la rééducation fonctionnelle ajoutée aux traitements médicaux permettent d’éviter les complications liées à l’immobilité
  • diminuer l’intensité, la durée et le nombre de poussées ainsi que des crises inflammatoires
  • Une prise en charge pluridisciplinaire adaptée et suivie est essentielle chez les patients atteints de sclérose en plaque.

Que peut vous procurer la physiothérapie à domicile?

La physiothérapie à domicile est particulièrement bénéfique pour les personnes dans l’incapacité physique ou psychologique de se déplacer en cabinet.
La prise en charge à domicile est semblable à une prise en charge en structure médicale. La première séance sera axée sur un bilan clinique initial afin de retracer l’historique de la pathologie et mettre en place un plan de traitement personnalisé avec des objectifs à atteindre.
Les seniors se verront ainsi attribuer un programme d’activités physiques adaptées et de revalidations accessible et faisable au quotidien.
Une attention particulière et personnalisée sera portée sur l’apport de techniques de facilitation des activités de la vie quotidienne et l’hygiène de vie de l’individu.

Que peut vous procurer la physiothérapie à domicile dans le cadre de votre pathologie?

La physiothérapie ne permet malheureusement pas de guérir la sclérose en plaque mais une prise en charge adéquate permet de mieux gérer la pathologie au quotidien et d’améliorer la qualité de vie des patients.
La rééducation sera menée en fonction de l’état physique du patient et de ses besoins. La SEP entraîne une fatigue importante surtout en période de poussées, le physiothérapeute adapte alors le contenu et la durée des séances à la capacité du moment.
Les séances de physiothérapie se basent sur le travail de l’équilibre, de la coordination et d’étirements, du renforcement musculaire et le travail de la marche. On met également en place des mesures antalgiques pour soulager les potentielles douleurs liées à la pathologie.
Aussi, la physiothérapie joue un rôle essentiel dans la lutte contre la kinésiophobie, c’est-à-dire la peur du mouvement. Le praticien aura pour mission de proposer au patient un programme de rééducation basé sur des activités physiques douces et adaptées.
A domicile, la physiothérapie joue un rôle primordial dans l’amélioration de la qualité de vie du patient. Le thérapeute propose des programmes de rééducation que le patient peut exécuter en dehors des séances. Le physiothérapeute aura à cœur de prendre en compte le domicile du patient et d’adapter la prise en charge et les exercices aux difficultés quotidiennes du patient en lien avec son domicile.
La physiothérapie à domicile permet une prise en charge particulièrement adaptée aux personnes dont la mobilité et l’autonomie sont diminuées par la pathologie. La rééducation donne au patient les clefs d’un maintien à domicile sur le long terme mais aussi la possibilité de garder des liens avec le monde extérieur.

Conclusion

La sclérose en plaque  est une maladie auto-immune qui affecte le système nerveux central.  Chaque année, 3 000 nouveaux cas sont diagnostiqués à l’échelle de la France. Cette pathologie est un réel enjeu de santé publique.
Cette maladie est démyélinisante. Les gaines de myélines, réelles gaines isolantes des axones, sont détruites par notre propre système immunitaire.

La personne atteinte de cette pathologie va se plaindre de faiblesse musculaire, de limitation de la marche, de paralysie partielle d’un membre ou spasticité d’un membre, de paralysie faciale, de mouvements anormaux, d’un équilibre incertain et de vertiges… On voit alors l’autonomie du patient diminuer et entraîner une baisse de la qualité de vie avec un isolement par rapport au monde extérieur.

La physiothérapie joue un rôle majeur pour permettre au malade de conserver aussi longtemps que possible sa qualité de vie, son autonomie et ses capacités physiques. La HAS reconnaît l’importance et l’impact d’une activité physique adaptée dans la prise en charge de la sclérose en plaque. De plus, la rééducation à domicile permet d’adapter parfaitement la charge de travail à l’état physique du patient. La fatigue est le symptôme le plus banal et le plus complexe à prendre en compte. Le physiothérapeute met un point d’honneur à adapter ses programmes de rééducation à cette dernière.

Même si actuellement, on ne peut pas guérir la sclérose en plaque, de nombreuses recherches sont effectuées afin d’améliorer la prise en charge médicamenteuse du patient SEP et permettre un jour d’avoir la possibilité de stopper l’évolution de la maladie.

Une prise en charge pluridisciplinaire et un suivi médical régulier sont essentiels pour le patient atteint de cette pathologie.

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